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Survie Midi Pyrénées
Articles récents

Emission "Françafrique" n°15, samedi 11 Avril

8 Avril 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Documents audios et vidéos

Samedi 11 Avril à 13H00

sur Campus FM (94FM)
émission "Françafrique" n°15
Artistes engagés contre la françafrique

Discussion avec Lassy King Massassy, rappeur, chanteur, auteur et comédien malien, et Benj, rappeur du groupe Synaps. Une émission toute en musique. Croisements de deux artistes engagés contre la Françafrique, qui ont participé à la compilation Survie "Décolonisons".
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15° Commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda

6 Avril 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Manifestations, commemorations

Le 07 avril 2009 à Toulouse:

15ème COMMEMORATION DU GENOCIDE DES TUTSI A TOULOUSE

Commémoration 2009
 
 

« Notre devoir est de ne jamais oublier… »

Commémoration organisée par l’Union des Jeunes Rwandais Pour les Rescapés du Génocide des Tutsi (UJRGT).

• 17H30 : Rassemblement place du Capitole (Métro Capitole)

- Mot d’accueil

- Prise de parole des représentants associatifs et politiques

- Citation des noms des disparus

- Une minute de silence

- Lâcher de ballons

• 19h30 : Clôture de la journée

-
Conférences-Débat :
• Le 16 mai 2009 à Toulouse

Thème : le dernier génocide du XXème siècle

I. 14h

- a. Histoire du Rwanda

- b. De la planification à l’exécution du génocide

(Par José Kagabo – Historien EHESS)

II. - La communauté internationale et les Médias


• Le 13 juin 2009 à Toulouse

Thème : Génocide des Tutsi du Rwanda, 15 ANS après

I.Situation des rescapés et construction d’une mémoire collective.

(Jean HATZFELD, Journaliste écrivain)

II. Témoignage d’une rescapée

(Diane UWANYIRIGIRA)

III.La justice 15 après : Etat des lieux

(Alain GAUTHIER, Président du collectif des parties civiles pour le Rwanda et Yann JUROVICS Juriste international. )

IV. a. Les leçons de l’histoire

b. La situation au Darfour.

(Richard ODIER, Président du Centre Simon Wiesenthal France.

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Exposition Photo: Rwanda, 15 ans après

6 Avril 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Débats, films et conférences

  A partir du mercredi 8 Avril à 20H15  au Caméléon
19, rue du Pont St Pierre, quartier St Cyprien à Toulouse.

 


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Projection du Film documentaire :
"Complicité" 

 

Film de 42 minutes qui passe en revue les éléments de la complicité de la france lors du génocide des Tutsi du Rwanda (appui diplomatique, assistance militaire..). Nous prolongerons le débat avec des memebres de l'association SURVIE.

Inauguration de l'exposition photo :
"Rwanda 15 ans après"
par Julie Pudlowski

 

Julie Pudlowski est une photographe indépendante qui a réalisé plusieurs reportages photos pour le compte d’ONG et organisations internationales (http://www.juliepudlowski.com/).

 

Parmi ses derniers photo-reportages, un travail remarquable sur le Rwanda, 15 ans après le génocide. A des portraits de survivants et des instantanés de la vie quotidienne aujourd’hui Rwanda, l’exposition mêle des photos qui donnent la mesure de la dure réalité du génocide (lieux de mémoires, cimetières), et du travail de mémoire, de justice et de réparation qu’elle nécessite (prisons, tribunaux « Gacaca », etc).

 

L'exposition comporte 25 photos et 8 panneaux texte reprenant des informations sur le génocide (généalogie, déroulement), et le combat contre l’impunité (TPIR, Gacaca, CEC).
 

L'exposition sera visible au Caméléon pendant tout le mois d'avril.

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Programme "Mois contre la françafrique" Mars Avril 2009

3 Avril 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Débats, films et conférences

 
MOI(S) CONTRE LA FRANÇAFRIQUE, avril 2009

Pour sa troisième année consécutive, Survie organise le moi(s) contre la Françafrique. Cette année 2009, il aura lieu du 15 mars au 15 avril. Deux évènements majeurs pour l’association sont au cœur de cette période : le voyage du Président Sarkozy en Afrique et les 15 ans du génocide des Tutsi du Rwanda, permettant de faire le point sur l’impunité de la France à ce sujet.

Nicolas Sarkozy : VRP des entreprises françaises en Afrique

Le voyage officiel en Afrique du Président Nicolas Sarkozy aura lieu a priori du 27 au 28 mars en République Démocratique du Congo, au Congo Brazzaville et pourrait se terminer par le Niger. Ce programme n’est pas encore fixe, tout peut encore changer…

Ce voyage correspond au lancement de notre brochure Diplomatie, Business et Dictatures, qui aura lieu le 25 mars à Paris lors d’une conférence de presse organisée par la Plateforme Françafrique.

Avec l’arrivée à la présidence française de Nicolas Sarkozy (qui avait promis une rupture avec la Françafrique et les pratiques de ses prédécesseurs), nous assistons non seulement à une perpétuation de cette politique mais également à son regain, caractérisé par une défense affichée et revendiquée des intérêts français en Afrique : ventes d’armes, prolifération irresponsable du nucléaire, conquête de nouveaux marchés par Total, Bolloré, Areva, Bouygues (et bien d’autres) en Angola, au Soudan, au Congo, etc.

15 ans du génocide des Tutsi du Rwanda : Où en est-on à propos de la complicité française ?

Le travail de Survie sur la complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda fait partie des plus hautes priorités en ce début d’année 2009. La 15ème commémoration du génocide est l’occasion de remettre sur le devant de l’actualité cette imprescriptible compromission de nos autorités politiques et militaires dans le dernier génocide du 20ème siècle.

C’est pourquoi Survie sort pour le 7 avril 2009 un nouvel ouvrage intitulé France-Rwanda. 15 ans après. 15 questions clefs autour de la complicité de la France dans le génocide des Tutsi. Ce livre de synthèse sur la complicité française dans le génocide, permet, autour de 15 questions clefs (cf 15 ans du génocide), de rappeler les raisons de l’engagement de Survie dans ce dossier.

Le 8 avril 2009 Survie organise un colloque à l’Assemblée Nationale intitulé La démocratie à l’épreuve du génocide . Organisé dans ce lieu à la fois symbolique et institutionnel de la démocratie française, ce colloque sera l’occasion d’exprimer nos revendications en terme de contrôle parlementaire, qui s’inscrit plus généralement dans la revendication de réforme de la politique de la France en Afrique. Plusieurs personnalités (journalistes, responsables associatifs, ancien député) y participeront. Cet évènement sera suivi d’une conférence de presse.

Des conférences, projection-débat et des actions symboliques sont organisées par nos groupes locaux, afin d’interpeller les médias et l’opinion sur cette impunité.

Programme pour Midi Pyrénées:

27/03/09, Projection-débat : Un aller simple pour Maoré, Castres Film documentaire d’Agnès Fouilleux qui raconte la situation dramatique des Comoriens chassés d'une des îles de l'archipel: Mayotte. En présence de la réalisatrice. Au cinéma Le Lido.


 

2/04/09, Projection-Débat : complicités, Terra nova Film documentaire de 40 minutes étayant le rôle de la France dans le génocide des Tutsi du Rwanda. Avec Vincent Munié (journaliste, membre de Survie), à 19H00. 18 Rue Gambetta.


7/04/09, commémoration 15 ans Rwanda : place du Capitole Rassemblement pour la commémoration des 15 ans du début du génocide des Tutsi au Rwanda, à 17h30.


8/04/09, projection-Debat : "complicités", le caméléon Un documentaire de 40 minutes étayant l'implication de la France dans le génocide des Tutsi du Rwanda. A 20h30 au café associatif le Caméléon, 19 rue du Pont St Pierre.


Du 8 au 23/04: EXPO photo sur le Rwanda, le caméléon Des photos de Julie Pudlowski sur le Rwanda, et des textes de l'association Survie. Au café associatif le Caméléon, 19 rue du Pont St Pierre, Toulouse.


23/04/09 projection débat: "Kigali, des images contre un massacre", le caméléonFilm documentaire de JC Klotz qui nous permettra de parler des aventures de B. Kouchner pendant le génocide, mais aussi des attaques révisionnistes de P. Péan, à 20h30


27/04/09, projection-débat : Un aller simple pour Maoré, St Gaudens Film documentaire d’Agnès Fouilleux qui raconte la situation dramatique des Comoriens chassés d'une des îles de l'archipel: Mayotte. Avec des intervenants de la Cimade et de Survie, cinéma Le régent. St Gaudens.


28/04/09, projection-débat : Arlit, deuxième Paris, utopia sur les mines d’uranium au Niger, en présence d' Issouf Ag-Maha à 20h30 au cinéma Utopia. Avec Les Amis de la Terre et le Réseau Sortir du Nucléaire.


30/04/09, conférence-débat : Sarkozy et la françafrique Avec Samuel Foutoyet, auteur de l'ouvrage du même nom, à 20h30 salle Osette, 6 Rue du Lieutenant Colonel Pélissier, Toulouse.
 

  Vous pouvez d’ores-et-déjà prendre contact avec nos groupes locaux dans notre rubrique groupes locaux.

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La complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. 15 ans après. 15 questions pour comprendre

3 Avril 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Ouvrages, dossiers, essais et romans...

Vendredi 3 avril 2009

La complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. 15 ans après. 15 questions pour comprendre


Vous pouvez le commander directement auprès de Matthieu Vanpeene : matthieu.vanpeene(a)survie.org


ou auprès de votre groupe local le plus proche de chez vous.

Edition L’Harmattan, 160 pages, 13 €


Le génocide des Tutsi du Rwanda a fait d’avril à juillet 1994 environ 1 million de victimes, massacrées sous le prétexte d’être tutsi ou pour s’être opposées aux massacres. Planifié par les extrémistes hutu du régime du président Habyarimana, ce génocide a pu être mis en œuvre grâce au silence de la communauté internationale et surtout à l’appui apporté par la France aux génocidaires.


Alors que les plus hautes autorités françaises savaient qu’un génocide pouvait survenir au Rwanda, elles n’ont rien fait pour l’enrayer. Au contraire, elles ont soutenu ceux qui le préparaient puis ont apporté un appui décisif, tant politique que militaire, à ceux qui le commettaient. Ce soutien constitue bien, en droit, une « complicité » de génocide.


C’est ce qu’entend rappeler ce livre, 15 ans après les faits. Autour de 15 questions-clés, il s’attache à démontrer les éléments constitutifs de cette complicité et tente de répondre aux interrogations qu’une telle accusation pose.


Pourquoi la France s’est-elle ainsi engagée au Rwanda ? Est-il possible de juger les responsables français ? Que penser des arguments de ceux qui réfutent la complicité de la France dans le génocide ? Depuis le génocide, quelle est l’attitude de la classe politique française ? Quelle est celle des militaires engagés au Rwanda ? Quelle connaissance l’opinion française a-t-elle de l’implication française ? Qu’est-ce qu’une Commission d’enquête parlementaire apporterait de plus que la Mission d’information de 1998 ?

Au travers des réponses à ces questions, ce livre entend aider les citoyens français à comprendre en quoi cette tragédie « africaine » fait à jamais partie de l’histoire de notre pays et met directement en cause le fonctionnement de nos propres institutions.

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Colloque: France-Rwanda La démocratie française à l’épreuve du génocide des Tutsi

3 Avril 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Débats, films et conférences

8 avril 2009.Colloque à l’Assemblée nationale

France-Rwanda La démocratie française à l’épreuve du génocide des Tutsi

15 ans après le génocide des Tutsi, et malgré les travaux de la Mission d’information parlementaire de 1998, de nombreuses zones d’ombre planent encore sur les raisons et les modalités de l’engagement français au Rwanda, ainsi que sur les responsabilités individuelles qui ont amené notre pays à soutenir ceux qui préparaient puis commettaient le génocide. Au devoir de vérité, se couple un devoir de justice, qui doit permettre de juger ceux qui ont commis ce crime imprescriptible mais aussi ceux qui ont aidé à le commettre. Enfin, il serait temps de tirer les leçons de cet épisode des plus ambiguës de la politique de la France en Afrique depuis l’indépendance de ses anciennes colonies, et d’instaurer un véritable contrôle parlementaire sur celle-ci, en particulier sur les opérations militaires extérieures. Il en va de notre responsabilité de citoyens, pour les victimes du génocide et pour la bonne marche des institutions et de la démocratie françaises.

Programme

13h30 à 13h45 Introduction par Odile Biyidi présidente de Survie

13h45 à 15h


La France au Rwanda : un engagement coupable


Modérateur : Olivier Thimonier, secrétaire général de Survie


- Les éléments constitutifs de la complicité française, avant, pendant et après le génocide


La France s’est engagée militairement, à partir de 1990, au côté du régime ethniste et corrompu de Juvénal Habyarimana confronté à une attaque du Front Patriotique Rwandais. Malgré la dérive génocidaire du régime et les diverses alertes sur les risques de génocide, la France a continué à soutenir les extrémistes hutu, les confortant dans la préparation de leur plan d’extermination. Pendant le génocide, la France a continué à livrer des armes au Gouvernement génocidaire et à recevoir les dirigeants de celui-ci à Paris. Poursuivant son alliance, la France a exfiltré les principaux responsables du génocide sans mettre un terme aux massacres lors de l’opération « militaro-humanitaire » Turquoise. Compte tenu de ces éléments, la France doit reconnaître son implication dans le génocide et tout mettre en œuvre afin que les responsabilités individuelles des dirigeants français soient identifiées.

Intervenant : Raphaël Doridant, association Survie, contributeur de France-Rwanda. 15 ans après. 15 questions clefs autour de la complicité de la France dans le génocide des Tutsi, Survie, L’Harmattan, 2009.


- La France à l’ONU : complicité diplomatique avec les génocidaires

La France a été le premier pays à reconnaître le Gouvernement Intérimaire Rwandais (le GIR) mettre d’œuvre du génocide et constitué au sein même de l’ambassade de France à Kigali, suite à l’attentat contre l’avion de président Habyarimana le 6 avril 1994. Siégeant au Conseil de Sécurité des Nations Unies en tant que membre non permanent, le GIR a alors bénéficié du soutien du représentant français pour relativiser le génocide en cours. La France a ensuite voté, comme l’ensemble du Conseil de Sécurité, la réduction des effectifs de la Minuar, abandonnant les victimes à leurs bourreaux. C’est à la fin du génocide et alors que le FPR était sur le point de prendre Kigali, que la France lança l’opération Turquoise sous l’égide de l’ONU. La défense des génocidaires par la France au sein du Conseil de Sécurité pose inexorablement la question des responsabilités de la communauté internationale dans le génocide.

Intervenant : Linda Melvern, auteur de Conspiracy to Murder. The Rwandan Genocide and the International Community, Verso, 2006


- Les diversions polémistes sur l’implication française au Rwanda ou la défense de l’« honneur » de la France

Le génocide des Tutsi a été reconnu par la communauté internationale au regard de la Convention de Genève de 1948. Planifié au plus haut niveau de l’Etat rwandais par les extrémistes hutu, il a fait près d’1 millions de victimes, massacrées sous le prétexte d’être Tutsi ou pour s’être opposés à cette extermination. Pourtant, diverses voix s’élèvent en France afin relativiser son existence. Théorie du double génocide, accusations en miroir faisant du Front Patriotique Rwandais (FPR) le responsable du génocide des Tutsi, réfutation de l’existence même d’un génocide, sont autant de diversions polémistes qui remettent en cause la réalité des évènements. Les chercheurs, journalistes, ou associations qui documentent l’implication française sont quant à eux qualifiés d’ « anti-France » ou de « pro-FPR ». En révisant le génocide, ces polémiques visent à défendre les responsables politiques et militaires français de l’époque susceptibles de comparaître pour complicité de génocide.

Intervenant : Patrick de St Exupéry, journaliste, auteur de L’inavouable. La France au Rwanda, les arènes, 2004


15h à 15h15 pause 15 min.

15h15 à 16h15


L’implication française au Rwanda et le devoir de justice


Modérateur : Jean-François Dupaquier, écrivain-journaliste


- La complicité de génocide en Droit : la France devant les tribunaux

Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) définit la complicité de génocide comme suit : « [U]n accusé est complice de génocide s’il a sciemment et volontairement aidé ou assisté ou provoqué une ou d’autres personnes à commettre le génocide, sachant que cette ou ces personnes commettaient le génocide, même si l’Accusé n’avait pas lui-même l’intention spécifique de détruire en tout ou en partie le groupe national, ethnique, racial ou religieux, visé comme tel. ». En vertu de la loi du 22 mai 1996 qui donne compétence aux tribunaux français pour appliquer les statuts du TPIR, c’est cette définition de la complicité qui s’applique en droit français. A ce titre, des démarches peuvent être entreprises en France contre des responsables français, comme la plainte de victimes rwandaises auprès du Tribunal aux Armées de Paris, visant des militaires de l’opération Turquoise pour « complicité de génocide et crimes contre l’humanité ».

Intervenant : Géraud de la Pradelle, professeur émérite de Droit international


- La France terre d’asile pour présumés génocidaires ?

Après avoir exfiltré plusieurs responsables du GIR, la France a également accueilli sur son territoire de nombreux présumés génocidaires, poursuivis pour génocide par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR). En France, des associations de rescapés et de défense des droits de l’Homme ont également porté plainte contre plusieurs d’entre eux. Toutefois, en 2004, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme pour la lenteur de sa justice. En vertu de la compétence universelle des tribunaux français, l’Etat doit donner les moyens au Parquet de faire son travail, afin que les victimes rwandaises puissent enfin obtenir justice.

Intervenant : Alain Gauthier, Président du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR)


- L’Adaptation partielle du statut de la CPI dans le droit français : un déni de justice

Conformément au statut de la Cour Pénale internationale (CPI), ratifié par la France en 2000, « il est du devoir de chaque Etat de soumettre à sa juridiction criminelle les responsables de crimes internationaux ». Pourtant, la loi donnant compétence aux tribunaux français n’a toujours pas été votée. Bien plus encore, un amendement voté en 2008 par la majorité sénatoriale vide la compétence universelle de sa substance : les suspects doivent « résider habituellement » en France, tandis que seul le Parquet pourrait engager des poursuites et non plus les victimes elles-mêmes. Si cet amendement était entériné par l’Assemblée nationale, la France deviendrait l’un des rares pays à permettre aux criminels contre l’humanité, criminels de guerre et responsables de génocide de circuler en toute liberté sur son territoire. Les députés français, qui doivent examiner cette loi d’adaptation début 2009, ne doivent pas entériner ce recul manifeste de la France dans le domaine de la justice internationale.

Intervenant : Patrick Baudouin, Président d’honneur de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) 16h15 à 16h30 pause 15 min. 16h30 à 17h10


L’implication de la France au Rwanda : la démocratie française en jeu


Modérateur : Fabrice Tarrit, secrétaire national Survie


- Réformer les institutions pour un réel contrôle de la politique de la France en Afrique

La Mission d’information parlementaire de 1998 sur la France au Rwanda a publié un volumineux rapport, riche en documents et en informations. Dans leur conclusion finale, les parlementaires français émettaient des recommandations en terme de contrôle parlementaire sur les opérations militaires extérieures (Opex) ou de réforme de la coopération avec les pays africains. Au regard de l’évolution de la politique de la France en Afrique depuis 1998, il apparaît que ces recommandations n’ont que très peu été suivies d’effets. Le Parlement n’est toujours pas associé à la décision d’engager des troupes françaises à l’étranger qui reste du domaine « réservé » du Président de la République, ni à la signature d’accord de défense qui lient pourtant la France à plusieurs pays africains. L’exemple de l’engagement de la France au Rwanda doit permettre de tirer des enseignements sur la nécessité d’instaurer un véritable contrôle parlementaire sur la politique étrangère de la France.

Intervenants : Pierre Brana, ancien député, co-rapporteur de la Mission d’information parlementaire de 1998, secrétaire de la Commission des Affaires étrangères et rapporteur du budget des affaires étrangères


17h30 à 18h30 Conférence de presse


Avec le soutien de : la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples (MRAP), le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR), la Communauté Rwandaise de France, IBUKA-France, le Cedetim, l’Association Internationale de Recherche sur les Crimes contre l’Humanité et les Génocides (AIRCRIGE), Agir Ensemble pour les droits de l’homme, Observatoire des armements/CDRPC, Action des Chrétiens contre la torture (ACAT-France), Mémorial 98, l’Association DELTA France Solidarité pour le Dialogue Interculturel, et Peuples Solidaires.

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Projection-débat: La France et le génocide des Tutsi du Rwanda

29 Mars 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Débats, films et conférences

Jeudi 2 Avril 2009 à 19H00 à la

Librairie Terra Nova 27, rue Gambetta 


15° Commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda,

L’association SURVIE vous propose une projection du film

Complicité (Survie 2009, 42 minutes)
Avec Vincent Munié (journaliste, membre de Survie) et réalisateur du film

Suivie d’un débat sur la complicité française dans le dernier génocide du XXème siècle

Au fil d'une carrière de cameraman pour la télévision, Vincent Munié est devenu un spécialiste de l'histoire de l'Afrique des Grands Lacs où il a réalisé plusieurs documentaires. Il s'est vite senti concerné par la déchéance du continent tout entier et a donc orienté son travail vers la dénonciation des mécanismes internationaux à l'origine des multiples drames africains et particulièrement du génocide rwandais. Il est également membrede l'ONG Survie, journaliste au Monde Diplomatique et à Billets d'Afrique, romancier - Amina K, ed. La Mauvaise Graine –

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Référendum du 29 Mars à Mayotte : un déni de démocratie et de droit

27 Mars 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 24 MARS 2009
Suite à la conférence de presse du 23 mars à Paris


Référendum du 29 Mars à Mayotte : un déni de démocratie et de droit

CAAC - Survie - MRAP


L’archipel des Comores, ancienne colonie française, constitué de quatre îles, Mayotte/Maoré, Anjouan, Grande Comore et Mohéli, est devenu un indépendant le 6 juillet 1975.

C’est au travers du journal de 20h que les Français apprendront sans doute que la France compte désormais un 101ème département, suite à un référendum à Mayotte/Maoré, sans aucune consultation ni débat préalable en France, et ce, en violation de 20 résolutions de l’ONU. Le gouvernement français persiste à remettre en cause l’intégrité territoriale d’un état indépendant.
La délégation du PCF, dont faisait partie la sénatrice Eliane Assassi, qui s’est rendue la semaine passée dans l’Archipel des Comores, a confirmé que seuls les partisans de «Mayotte département» ont la possibilité d’exprimer leur point de vue.
En Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion, les travailleurs ont mené une longue lutte pour faire reconnaître leurs droits de citoyens. Le statut proposé par la départementalisation de Mayotte / Maoré ne fera des Mahorais que des citoyens de seconde zone, comme le montre l’exemple du mini-SMIC.

Les conditions de vie à Mayotte gagneraient pourtant à voir progresser les droits humains qui sont quotidiennement bafoués :
- Centre de Rétention Administrative indigne de la République Française,
- Expulsions illégales de Comoriens, chez eux à Mayotte en vertu du droit international,
- Plus de 6000 morts noyés victimes du « visa Balladur – Pasqua », dans ce qui est appelé le « plus grand cimetière marin » du monde,
- Risque à terme d’un foyer de tension en raison d’une xénophobie exacerbée.

Nous, signataires de ce texte, appelons :

- à l’annulation du référendum déjà considéré comme nul et non avenu par les instances internationales,
- à un règlement du contentieux entre les autorités françaises et comoriennes sous arbitrage international.- à la suppression du visa « visa Balladur – Pasqua » et à l’arrêt des expulsions, pour restaurer la libre circulation des Comoriens dans l’ensemble de l’archipel.

Depuis 1975, la partie indépendante de l’archipel est victime de manœuvres de déstabilisation qui ont généré la pauvreté. La solution ne peut être dans ce référendum mais doit être dans une logique de développement endogène de l’archipel, permettant une amélioration du niveau de vie de tous.

Les signataires
CAAC (Collectif des Associations et Amis des Comores), 06-99-93-10-20, www.sos-comores.org
SURVIE : contact@survie.org, 01-44-61-03-25, http://www.survie.org
MRAP : accueil@mrap.fr, 01-53-38-99-99, http://www.mrap.fr.
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Cameroun : l'empire noir de Vincent Bolloré, sur France Inter

27 Mars 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

Dimanche 29 mars à  9H00


Cameroun : l'empire noir de Vincent Bolloré

« Interception », France-Inter, le dimanche 29 mars 2009


Tout le monde se souvient du yacht prêté par Vincent Bolloré à Nicolas Sarkozy, au large de l'île de malte, au lendemain de la présidentielle de mai 2007. Mais que se cache-t-il derrière réellement les investissements de l'ami du président de la République, dont le groupe réalise plus de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaire ?


Aujourd'hui, une grande partie de la richesse de l' « empire » Bolloré provient du continent noir, notamment en Afrique de l'Ouest : Côte d'Ivoire, Cameroun, Congo, Gabon... Alors que Nicolas Sarkozy doit se rendre dans la région (RDC, Congo-Brazzaville...), le 27 mars prochain, l'émission « Interception » enquête sur les investissements de Vincent Bolloré au Cameroun, l'une de ses principales bases arrières en Afrique.L'homme d'affaire règne ici en maître, en situation de quasi-monopole dans tous les secteurs économiques du pays.


Port autonome de Douala, chemin de fer ou encore plantations d'huiles de palmes : « Interception » a recueilli, à travers tout le pays, le témoignage de camerounais qui dévoilent, pour la première fois, l'envers du décor de l'empire Bolloré...

« Cameroun : l'empire noir de Vincent Bolloré », une enquête de Benoît Collombat, prise de son : Didier Sudres, émission « Interception » présentée par Lionel Thompson, diffusion : le dimanche 29 mars 2009 (9H-10H)

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France-Afrique : Nicolas Sarkozy est-il capable de se projeter vers l’avenir ?

25 Mars 2009 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.


25mars09.Communiqué de la Plate-forme France-Afrique.
France-Afrique : Nicolas Sarkozy est-il capable de se projeter vers l’avenir ?


Nicolas Sarkozy effectue les 26 et 27 mars prochains une tournée qui doit le conduire dans les deux Congo et au Niger. Première étape de cette troisième tournée du président français en Afrique, une visite à Kinshasa dans un contexte politique et sécuritaire encore très précaire. Cette visite peut permettre de remettre au sommet de l’agenda diplomatique et médiatique international la situation de la RDC. Nous resterons vigilants afin que l’action de la France soit favorable aux intérêts des populations congolaises. Suit un passage à Brazzaville, terre présentant un intérêt particulier pour les groupes français, en l’occurrence Total et Bolloré, et à quelques mois d’une élection présidentielle sous forte tension. Le président se rendra enfin au Niger où le groupe Areva est leader dans l’exploitation de l’uranium dont l’impact social et environnemental est très contesté. Cette visite diplomatique nous fait craindre que la nature des relations entre la France et les pays africains continue à être fortement influencée par les perspectives de gains de marchés pour les entreprises françaises et ce au détriment des aspirations des citoyens. Deux ans après les promesses de rupture avec la Françafrique, nos organisations attendent que le président français change de grille de lecture et prenne pleinement en compte les demandes de réformes politiques, de transparence dans la prise de décision, de satisfaction des aspirations des peuples africains et de respect de leur souveraineté.


  La politique de soutien aux droits de l’Homme annoncée dans le discours d’investiture de Nicolas Sarkozy, apparaît comme la première grande sacrifiée de la rupture. Artisan de ce renoncement, le secrétaire d’Etat à la coopération Alain Joyandet, est devenu de fait l’émissaire officiel du président pour une défense totalement décomplexée des intérêts économiques français en Afrique quelle que soit la nature du régime en place. Le soutien à des régimes dictatoriaux, corrompus et vieillissants, ne se dément pas, malgré les actes de répression constatés. Les tensions récentes avec Libreville, due à la médiatisation de certains scandales, ne masquent pas la poursuite de la « politique de la stabilité » menée par la France.


  Le contrôle parlementaire, bien qu’encouragé par la réforme constitutionnelle de juillet 2008, facteur essentiel de transparence réclamé par nos organisations, n’en est malheureusement encore qu’à ses balbutiements. Il reste en particulier largement insuffisant sur le contrôle des opérations extérieures, malgré les débats intéressants qui ont précédé le vote du 28 janvier dernier sur la prolongation de certaines Opex engagées par la France. De même, les exportations d’armements françaises en général et en Afrique en particulier, ne font toujours l’objet d’aucune question parlementaire. La timidité des parlementaires à se saisir des outils institutionnels à leur disposition s’incarne dans le manque d’ambition du rapport de la mission d’information parlementaire sur les relations franco-africaines publié en décembre dernier, rapport dont la plupart des sujets fâcheux ont été soigneusement écartés.


  La réforme de la coopération militaire, annoncée comme une « remise à plat » a pris du retard, malgré l’annonce récente de la signature d’un partenariat de défense avec le Togo. Les modalités de négociation et de publication des nouveaux accords « renégociés » restent par ailleurs floues. Nos organisations réclament l’extension de la renégociation aux autres accords de coopération militaire (pour les pays non concernés par un accord de défense comme le Tchad) et une amélioration du contrôle parlementaire sur les opérations extérieures, au delà de la validation a posteriori proposée par lé réforme récente de la Constitution.


  Le soutien de la diplomatie française à la société civile africaine, aux citoyens et associations qui s’organisent, construisent des espaces démocratiques et tentent de construire des alternatives est encore largement insuffisant. Les principaux interlocuteurs de la diplomatie française restent les régimes en place, qui se montrent de plus en plus répressifs face aux revendications populaires.

 


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