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Survie Midi Pyrénées

Françafrique n° 92: les MIE (mineurs isolés étrangers) à Toulouse

24 Décembre 2023 , Rédigé par survie.midipyrenees@gmail.com Publié dans #radio

Diffusée ce dimanche 24 décembre 2023 à 17h sur "Campus fm" 94 mhz.

 

« Françafrique », émission radio de l’association Survie sur les relations particulières qu’entretiennent la France et ses anciennes colonies en Afrique, ce mois-ci avec les MIE hébergés sur le campus de l'Université Paul Sabatier à Toulouse, que la direction veut expulser.

Pour écouter et télécharger => ICI

 

 

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Rwanda 1994: La Françafrique au prix d'un génocide

22 Décembre 2023 , Rédigé par survie.midipyrenees@gmail.com

Mardi 16 janvier 2023 à 19h au CIDES
1 rue Jouxt Aigues, métro Carmes ou Esquirol

 

Rencontre avec François Graner:

Rwanda 1994: La Françafrique au prix d'un génocide

La Françafrique, depuis les indépendances, est un système qui cherche à maintenir la zone d’influence française en Afrique à tout prix, y compris par le soutien de dictateurs contre leur propre peuple. Le Rwanda en est un exemple extrême, car cette politique a permis le soutien à un régime qui a préparé et exécuté le génocide des Tutsis. Le système françafricain dans son ensemble permet de comprendre ce qui a pu ainsi amener des responsables civils et militaires français à être accusés de complicité de génocide, sans avoir eux-mêmes l’intention de commettre un tel crime. En retour, analyser les interventions françaises au Rwanda, très bien documentées, permet d’éclairer l’ensemble de la politique française en Afrique. Tirer les leçons du Rwanda est indispensable pour que cette politique change.

François Graner est chercheur, membre de Survie, et a participé à plusieurs ouvrages sur le sujet dont:
Le sabre et la machette, Officiers français et génocide tutsi, Mons, Éditions Tribord, 2014. et avec
Raphaël Doridant,  L’État français et le génocide des Tutsis au Rwanda, Marseille, Agone, 2020,

 

 

 

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Ne mettez pas à la rue les jeunes mineurs isolés abrités à l’Université Paul Sabatier de Toulouse

3 Décembre 2023 , Rédigé par survie.midipyrenees@gmail.com

Pétition: Ne mettez pas à la rue les jeunes mineurs isolés abrités à l’Université de Toulouse (UT3)

Depuis bientôt un an, une centaine de mineurs isolés étrangers se sont réfugiés dans un bâtiment désaffecté et isolé du reste du campus de l’Université Paul Sabatier. Le président de l’Université, Jean-Marc Broto, ne l’a jamais accepté. Après plusieurs procédures devant le Tribunal administratif, il vient d’obtenir une décision de justice qui permet l’expulsion des jeunes à partir du 21 décembre, premier jour de l’hiver. Le juge n’a cependant pas accordé le concours de la force publique et, à partir du 21 décembre, c’est la nouvelle direction de l’Université qui aura la responsabilité de faire intervenir – ou non – la Police sur le campus, les élections universitaires ayant lieu le 13 décembre.

Nous rappelons qu’en France, l’État, par l‘intermédiaire des Conseil Départementaux, a l’obligation d’héberger les mineurs isolés, quelle que soit leur origine ou leur statut administratif. Mais ces jeunes adolescents sont victimes de présomption de majorité, une pratique qui a valu à la France en 2023 une dénonciation par le comité des droits de l’enfant des Nations Unies. Ils sont obligés de passer par de longues procédures judiciaires devant le Tribunal pour Enfants. Pendant ce temps, considérés abusivement comme non-mineurs ils sont abandonnés dans la rue. Pourtant, dans 95% des cas, le juge confirme leur minorité et les pouvoirs publics les prennent alors en charge.

Nous savons que l’Université n’est pas responsable de cette situation et qu’elle n’a pas vocation à résoudre la crise de l’accueil dans notre pays. Mais à l’heure actuelle, aucune solution alternative n’existe pour ces jeunes. Les autorités compétentes avaient été alertées dès leur arrivée sur le campus, et aucune proposition de relogement n’a été faite. L’Université le sait, et a, de par ses valeurs, un devoir d’humanité envers ces jeunes. Certains sont scolarisés dans des lycées du département. D’autres suivent des cours donnés par une association. Ils ont tous vocation à faire des études dans les années qui viennent. L’Université ne peut se rendre responsable de leur mise à la rue qui impacterait assurément leur santé physique et mentale et mettrait en danger leur future réussite scolaire.

Depuis leur arrivée sur le campus, les jeunes mineurs ont fait la démonstration de leur capacité à respecter le cadre de l’Université. En bordure du campus, ils sont restés invisibles à la grande majorité des étudiants et des personnels. Cependant, beaucoup de personnels et d’étudiants, porteurs de valeurs humanistes, de toutes catégories et de toutes sensibilités, ont fait preuve de leur solidarité pour améliorer leur quotidien très précaire. La communauté universitaire ne pourrait comprendre qu’une solution brutale soit mise en place alors que ces jeunes ne représentent aucune menace pour l’Université.

Nous demandons solennellement à la future équipe de direction qui sera élue le 13 décembre prochain de reconsidérer la position de l’équipe actuelle concernant la présence de ces jeunes sur le campus. Les candidats à la présidence vont devoir se positionner. Pour nous, il n’est pas envisageable que la Police intervienne sur le campus et entache durablement l’image de l’institution universitaire. L’Université doit garantir un accueil digne pour ces jeunes tant qu’une solution alternative, collective et pérenne, ne sera pas mise en place. Une solution qui permette leur accompagnement juridique, médical et pédagogique pendant toute la durée de leur recours.

Il est possible de peser dans ce sens auprès de l’État sans prendre la décision catastrophique d’expulser ces jeunes. Il est possible de mettre fin au cycle des ruptures, de l’exclusion, de la violence que subissent ces jeunes.

Pétition à signer ici: https://www.change.org/p/ne-mettez-pas-%C3%A0-la-rue-les-jeunes-mineurs-isol%C3%A9s-abrit%C3%A9s-%C3%A0-l-universit%C3%A9-de-toulouse-ut3

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