UNIVERSITE D'ETE D'ATTAC à TOULOUSE
Voir le programme: http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1012
Sortie du roman de Vincent Munié (SURVIE) : Amina K.
Sortie du roman de Vincent Munié (SURVIE) : Amina K.
Vous trouverez Amina K. dans les bonnes librairies de Toulouse (Terranova, Ombres blanches,...) ou sur commande sur le site de La Mauvaise Graine.
Pour en savoir plus ou pour commander : http://atheles.org/lamauvaisegraine/livraie/aminakSurvie Midi Pyrénées Aoùt 2007: Pompe Afrique
4 au 11 août 2007
elf, la pompe Afrique, Dimanche 5 août 20H00
(lecture d'un procès) Un spectacle de/par Nicolas Lambert
Un imbroglio politico-judiciaire raconté par ses protagonistes.
Les vraies paroles d’un procès qui nous regarde.
Histoire de comprendre…
Dans l'affaire Elf, où la réalité a souvent dépassé la fiction, l'auteur comédien dénonce le pillage par la France de ses anciennes colonies et met en cause l'exploitation du pétrole africain. Ce spectacle est conçu comme un acte citoyen, il donne matière à réfléchir sans donner de jugement, sinon celui du procès.
Vous n'aviez rien compris à l'affaire Elf? L'interminable procès, de mars à juillet 2003, vous a laissé perplexe? Allez voir "Elf, la pompe
Afrique", un spectacle écrit, mis en scène et interprété par Nicolas Lambert. Un spectacle (d)éton(n)ant inspiré du procès Elf: les prochaines dates sont consultables ici. A la manière de Philippe Caubère, Nicolas Lambert interprète tous les personnages: le président du tribunal, Michel Desplan, le PDG Loïk Le Floch-Prigent,
durant la présidence duquel, de 1989 à 1993, ont eu lieu toutes les turpitudes de la caisse noire de la République, les hommes de l'ombre Alfred Sirven et André Guelfi, le Monsieur Afrique André
Tarallo… C'est drôle, percutant et lumineux.
Le plus étonnant, dans ce spectacle, est que tous les dialogues sont tirés des compte rendus du procès, auquel Nicolas Lambert a assisté en se faisant passer pour un journaliste. Le montage des
extraits est particulièrement pédagogique et l'on finit par comprendre l'ampleur du scandale – la compagnie pétrolière française poursuivait 37 prévenus pour abus de biens sociaux – mais aussi
les limites de ce grand déballage. Derrière les hommes, c'est le fonctionnement de la République française qui est en procès: son fleuron énergétique n'est qu'un jouet, un porte-monnaie aux mains
de ceux qui la dirigent et se servent bien plus qu'ils ne la servent. Ils invoquent une mystérieuse "raison d'Etat" pour justifier leur pillage. L'Afrique (le Congo-Brazzaville et le Gabon,
surtout, les deux mamelles d'Elf dans le golfe de Guinée) n'est qu'un décor, un coffre-fort ouvert.
Le décor est simplissime, raide comme la justice: un baril sert de pupitre au président du tribunal Au fond, les portraits présidentiels de De Gaulle, Mitterrand et Chirac veillent. Lors de
suspensions d’audiences, des intermèdes musicaux et engagés offrent un contrepoint réjouissant. Tout à la fin retentit une ironique Marseillaise. Nicolas Lambert vient alors sur scène délivrer sa
morale de l'histoire. Si des individus ont été condamnés, le système – celui du financement des partis politiques – a été épargné. Depuis, fait aussi remarquer le comédien, Philippe Jaffré,
dernier PDG d'Elf avant l'OPA de Total, a touché comme indemnité de départ ("parachute en or" en novlangue business) autant que Le Floch-Prigent, Sirven, Guelfi et Tarallo réunis. En toute
légalité…
CA. Libération
Pour adhérer à Survie, aller sur http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=13