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Survie Midi Pyrénées

Clip vidéo de Smockey "50 ans 2 dépendance"

23 Juin 2010 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Documents audios et vidéos

50 ans 2 dépendance
Clip vidéo de Smockey Réal: Gideon Vink / Manivelle Productions
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"Abolition des dettes dans les relations Nord-Sud" conférence jeudi 24 juin à 20H30

22 Juin 2010 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Débats, films et conférences

Le jeudi 24 juin 2010 à 20H30, salle du Sénéchal, 17 rue de Rémusat


les Amis du Monde Diplomatique avec ATTAC proposent :


 "Abolition des dettes dans les relations Nord-Sud" 

 

avec Olivier Chantry du CADTM (Comité pour l’Abolition de la Dette du Tiers Monde) et Mónica Vargas de l’ODG (Observatorio de la Deuda en la Globalización)

 

La Dette du Tiers-Monde reste un outil d’imposition des politiques d’ajustements structurels responsables de l'asymétrie des relations Nord-Sud. Le Nord réclame au Sud une dette financière globalement illégitime et odieuse et largement déjà remboursée. Au-delà de constater que c’est le Sud qui finance le Nord, l’ensemble de ces mécanismes renforce la Dette Ecologique et sociale que le Nord doit au Sud. Celle-ci se réfère à l'ensemble des impacts sociaux et environnementaux (incluant la Dette climatique), produits soit directement par les pays du Nord par leur rythme de production et de consommation, soit par les entreprises multinationales du Nord qui agissent dans les pays du Sud.  C'est en mettant en relation ces deux dettes, que l'asymétrie des relations Nord-Sud prend un sens que l'on ne lui donne pas souvent, et que se fait nécessaire une réflexion sur les relations entre les dimensions financière, commerciale et matérielle du processus de globalisation. En effet, l'abolition de la dette financière n'est pas une fin en soi. Même si l'audit de la dette externe en Equateur a soulevé des espérances, se posent encore et toujours des questions fondamentales sur les implications de l'intégration économique imposée par le Nord au Sud, au sein d'un modèle économique capitaliste en crise. Au travers du prisme des dettes Nord-Sud, la conférence cherchera à poser les jalons d'un débat sur les alternatives que tissent aujourd'hui les mouvements sociaux autant du Nord que du Sud.

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Radio Françafrique n°24: 50 ans après, quelles indépendances pour les anciennes colonies françaises?

17 Juin 2010 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Documents audios et vidéos

Samedi 12 juin 2010 à 13H00 et Dimanche 27 Juin à 9H00 sur Campus FM 94 mhz


Radio Françafrique n°24

 

50 ans après, quelles indépendances pour les anciennes colonies françaises?

 http://www.tv5.org/cms/userdata/c_bloc/35/35876/35876_vignette_afrique_carte_indep.jpg

 

 Ce mois ci, françafrique n° 24, l’émission radio de l’association SURVIE sur la Françafrique, cette relation particulière de la France avec ses anciennes colonies, revient sur sur le  cinquantenaire des indépendances africaines. A Africa'Muret, samedi 5 juin 2010, Boubakar Sagna (historien ) et Fausto Giudice (journaliste, écrivain), tous deux membres de Survie dressait un bilan des cinquante années écoulées d'indépendances volées pour les anciennes colonies françaises d'Afrique.

 

Site de  Campus FM

Pour écouter l'émission en ligne: http://www.afriradio.net/auteur51.html 

 

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Petit guide de la Françafrique: Un voyage au coeur du scandale

10 Juin 2010 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Ouvrages, dossiers, essais et romans...

9 juin 2010: Nouvelle brochure de Survie !


Petit guide de la Françafrique

Un voyage au coeur du scandale


Depuis son élection à la présidence de la république, Nicolas Sarkozy n’a de cesse d’évoquer une supposée rénovation des relations entre la France et l’Afrique, notamment les pays du traditionnel pré-carré. Des relations pourtant basées depuis les indépendances officielles sur le détournement de l’aide publique, le pillage des matières premières, le soutien à des régimes autocratiques et corrompus, la participation directe ou indirecte à des coups d’état et des guerres civiles, etc. qui se perpétuent aujourd’hui, malgré leurs évolutions. Pour vous aider à découvrir cette Françafrique trop méconnue, l’association Survie vous propose ce guide, indispensable à tout voyageur tourné vers l’Afrique et la solidarité internationale. Vous pourrez ainsi découvrir un à un les pays, les principaux acteurs officieux et institutionnels, ainsi que les exemples parmi les plus marquants de ces relations criminelles qui perdurent entre la France et le continent africain. Mais le voyage ne serait pas complet sans une virée vers les résistances et les alternatives, que ce guide n’omettra pas de vous suggérer.

SOMMAIRE
I. Françafrique : un peu d’histoire avant de partir

Une décolonisation inachevée

Offensives françafricaines

II. voyage en Françafrique

Choisissez la destination...

    ... et suivez le guide !

      Voyagistes ayant pignon sur rue

      Les entreprises françaises en Afrique : pillage et dictatures

        Institutions : quelques idées de visites

          À ne pas manquer (pour bien comprendre)

            III. Changement de Cap

            Devoir d’indignation, devoir de mobilisation

              Résistances africaines

                Réinventer la solidarité internationale

                  Libérons-nous de 50 ans de Françafrique !

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                  Appel - 2010 : Libérons-nous de 50 ans de Françafrique!

                  9 Juin 2010 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

                  Appel - 2010 : Libérons-nous de 50 ans de Françafrique!

                  Signez l'appel

                   

                  À l’occasion du cinquantenaire des indépendances africaines, les autorités françaises ont pris l’initiative opportuniste d’organiser cette année un programme de rassemblements, célébrations et autres commémorations pour mettre à l’honneur la relation franco-africaine.


                  Déséquilibrée, marquée par le poids de l’histoire coloniale, par des épisodes tumultueux qui ont conduit à une contestation croissante de la présence française sur le continent, cette relation attend depuis longtemps un aggiornamento maintes fois annoncé mais qui tarde à venir.


                  Les racines de ce désamour sont connues. Depuis les années 60, la France maintient sur certains Etats africains une emprise parfois comparable à la domination coloniale : ingérence militaire, soutien à des régimes autoritaires favorables aux intérêts tricolores, prédation des ressources naturelles, domination monétaire avec le franc CFA, situation quasi-monopolistique dans certains secteurs économiques, etc. Cette négation des indépendances s’opère sous couvert d’un discours officiel vantant à l’envi l’aide apportée par la France à l’Afrique. Le mythe d’une France partenaire de l’émancipation africaine reste en effet tenace, alimenté par les déclarations incantatoires des présidents qui se sont succédé depuis 1958 en s’accommodant fort bien d’un système forgé en son temps par le Général de Gaulle et son homme de l’ombre de la tristement célèbre "cellule africaine de l’Elysée", Jacques Foccart.


                  Tous les présidents de la Ve République ont en effet maintenu des relations privilégiées avec des dictateurs africains, comme l’a illustré la longévité au pouvoir du gabonais Omar Bongo, décédé en emportant quelques uns des secrets les mieux gardés de la "Françafrique". Tous ont donné leur feu vert à des opérations militaires hasardeuses et criminelles, le comble de l’horreur étant incarné par le soutien apporté au régime auteur du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.


                  Tous ont cautionné les détournements d’argent public au profit de l’enrichissement de quelques individus, comme l’ont dévoilé l’affaire Elf, l’Angolagate et l’affaire plus récente des "biens mal acquis".


                  Tous ont laissé perdurer un régime d’exception confiant tous les pouvoirs à l’exécutif, bafouant souvent l’indépendance de la Justice pour protéger des intérêts diplomatiques.


                  Il a fallu du temps et la ténacité de quelques militants, journalistes, hommes de loi, pour que les agissements occultes de la Françafrique commencent à être connus des Français, au grand dam de ceux qui ont toujours voulu la protéger de la lumière.


                  Présentée parfois comme « moribonde », cette Françafrique continue pourtant de faire l’actualité, en contradiction avec les promesses de rupture du candidat Sarkozy qui avait annoncé la fin des réseaux officieux et de l’aide aux régimes corrompus. Déplacements en Libye, au Gabon, au Congo Brazzaville, éviction d’un secrétaire d’Etat à la coopération jugé trop réformiste, promotion tous azimuts des intérêts pétroliers, nucléaires, omniprésence d’hommes de l’ombre comme Robert Bourgi, etc.


                  Malgré les célébrations annoncées en 2010, l’heure n’est pas à un bouleversement significatif. Le rôle ambigu de la France dans des crises politiques récentes à Madagascar, en Mauritanie, au Gabon interroge même la volonté de la France de favoriser des processus démocratiques et pacifiques, trahissant certains espoirs apparus sur le continent.


                  N’en déplaise aux adeptes de la realpolitik et aux afropessimistes, des solutions existent. Le dialogue avec les forces démocratiques est une condition préalable pour mettre fin au huis clos dans lequel dirigeants français et africains se sont enfermés depuis 50 ans. Réunie dans le cadre de plateformes, de forums, la société civile franco-africaine a déjà émis un certain nombre de recommandations pour une politique de la France en Afrique enfin responsable et transparente.


                  La plus emblématique est la fin d’une politique dite « de la stabilité » qui protège des régimes autoritaires et ne fait qu’engendrer mécontentements, révoltes et conflits. La réorientation des flux d’aide publique vers le renforcement de l’Etat de droit et la suspension de la coopération militaire et des ventes d’armes au profit de régimes qui bafouent les droits humains sont donc aujourd’hui des priorités. La France, qui s’alarme du comportement de certaines puissances « concurrentes » et met elle-même tout en œuvre pour conquérir des marchés au-delà de l’espace francophone, en Angola ou en Libye devrait commencer par balayer devant sa porte.


                  Si la France et ses entreprises ont donc encore « besoin de l’Afrique », des règlementations s’imposent à l’échelle nationale et internationale pour soumettre les multinationales à des obligations sociales, environnementales, fiscales plus contraignantes et éviter qu’elles ne s’immiscent dans la politique des Etats. Sans démocratie, sans politiques publiques dignes de ce nom, sans contre-pouvoirs, l’Afrique restera un terrain de jeu pour les prédateurs de tous ordres.


                  La question de la multilatéralisation des relations avec l’Afrique se pose donc avec acuité, un processus amorcé à encourager pour peu que la France ne cède pas à la tentation de vouloir préserver dans les enceintes européennes ou onusiennes un « pré-carré » diplomatique, monétaire ou militaire. À cet égard, malgré le redéploiement entamé et la promesse de nouveaux « partenariats de défense », le maintien de bases ou d’opérations longue durée (comme au Tchad) interroge la légitimité d’une présence permanente de l’armée française en Afrique sous son propre uniforme.


                  La réforme attendue doit enfin concerner le cœur de nos institutions et de notre système démocratique. Il est nécessaire de renforcer les pouvoirs du Parlement en matière de politique étrangère (au delà de la réforme constitutionnelle de l’été 2008), de favoriser l’exercice de contre- pouvoirs et de défendre l’indépendance de la Justice. Il en va aussi de la préservation de la démocratie française, pour qui la Françafrique constitue une menace réelle.


                  La refondation de la politique de la France en Afrique et la mobilisation qu’elle requiert nous appartiennent à tous. Aux citoyens français scandalisés par la politique menée en leur nom et aux citoyens africains, premières victimes du néocolonialisme, sans qui les changements politiques et sociaux ne pourront advenir, pour peu qu’on ne les enferme pas dans un discours simplificateur comme celui prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en juillet 2007. Sans oublier les populations venues de pays au développement entravé, qui dans leur quête d’occident ne font bien souvent que suivre les capitaux de leurs pays et sont victimes en France d’une aberrante chasse aux sorcières.


                  Ensemble, nous profitons de l’opportunité offerte par les commémorations du cinquantenaire des indépendances pour émettre ces revendications, conscients de notre histoire partagée, de nos destins croisés et des luttes que nous aurons à mener pour les voir aboutir.


                  Premiers signataires


                  Jean-Claude Amara, porte-parole de Droits devant , Didier Awadi, musicien , Nicolas Bancel, historien, Université de Lausanne , Pascal Blanchard, historien, laboratoire communication et politique du CNRS , Patrick Baudoin, président d’honneur de la FIDH , Laurent Beccaria, éditeur (Les Arènes) , Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis , Anne Crenier-Vaudano, ancienne présidente du Syndicat de la Magistrature , Patrick Chamoiseau, écrivain , Bruce Clarke, artiste plasticien , Liliane Cordova Kaczerginski, coordinatrice IJAN, international jewish antizionist network , Thomas Coutrot, co-président d’ATTAC-France , Boubacar Boris Diop, écrivain , Tiken Jah Fakoly, musicien , Mireille Fanon-Mendès-France, présidente de la Fondation Fanon , Danielle Fournier, conseillère de Paris , François Gèze, éditeur (La Découverte) , Jérôme Gleizes, responsable de la commission transnationale des Verts , Olivier Lecour Grandmaison, universitaire , Géraud de La Pradelle, professeur émérite de l’Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense , Koulsy Lamko, écrivain , Christian Mahieux, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires , Noël Mamère, député de Gironde , Gus Massiah, membre fondateur du Cédétim-Ipam , Gloria Mika, fondatrice des Anges Gardiens pour la Transparence (mannequin, activiste) , Damien Millet, porte-parole du CADTM-France , Pius Njawé, journaliste , Benjamin Moutsila, Fédération des Congolais de la Diaspora , Denis Robert, journaliste , Alain Ruscio, historien , Mariam Sankara, veuve du président Thomas Sankara , Odile Sankara, comédienne , Soro Solo, journaliste , Christiane Taubira, députée de Guyane , Odile Tobner, présidente de Survie , Comi Toulabor, chercheur au CEAN , Eric Toussaint, président du CADTM Belgique , Sayouba Traoré, écrivain , Aurélie Trouvé, co-présidente d’ATTAC-France, François Asensi, député de Seine Saint-denis

                  Signez l'appel!

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                  Burundi : les élections au rabais de l’UE

                  8 Juin 2010 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Billets d'Afrique et d'ailleurs

                  Billets d’Afrique n° 192 Juin 2010 

                  Burundi : les élections au rabais de l’UE

                   

                  A l’occasion des dernières élections communales, la mission d’observation européenne, quinze équipes de deux observateurs, pour 1 961 bureaux, se discrédite en reconnaissant « la bonne tenue du processus de vote » pourtant ubuesque.


                  Un très mauvais signe pour la présidentielle de juin.

                  Avec quinze équipes de deux observateurs pour 1961 bureaux de vote, « notre rôle est strictement technique. En aucun cas, il ne peut être politique ». Tommaso Caprioglio, chef adjoint de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Burundi est très sérieux.


                  Il le faut, car le pays vient de se lancer ce mois de mai, dans un marathon de scrutins. Élections communale (24 mai), présidentielle (28 juin), législative (juillet), et collinaires (septembre), cette année est donc le premier vrai test de la démocratie burundaise issue des accords d’Arusha : la possibilité d’une alternance.

                  JPEG - 73.3 koAlexis Sinduhije, journaliste et candidat à la prochaine présidentielle    
                  En meeting à Bujumbura. DR, Olivier Carles

                   

                  Mais depuis cinq ans, malgré la cessation de la guerre, la dérive policière du gouvernement de Pierre Nkurunziza - leader du CNDD FDD - ancienne rébellion armée - aura à peine suffi à masquer la dramatique stagnation du pays.


                  Incompétence, corruption sont les mots qui reviennent dans toutes les bouches. Dans la rue le sentiment le plus partagé est qu’il « faut que cela change ». Pour cela le pays s’est lancé tout entier dans le grand cirque démocratique, à coups de meetings, de programmes plus ou moins populistes, et de la réintégration du dernier grand parti issu du Hutu Power : le Palipehutu FNL.


                  Il y a deux ans encore, ses militants menaient une lutte armée contre le gouvernement au nom de la « défense du peuple hutu », cette même « défense » qui conduisit le mouvement à revendiquer en 2005 le massacre de 170 réfugiés Banyamulenge du camp de Gatumba, sorte d’épilogue d’une décennie de violences et massacres.


                  Mais l’amnistie est ici une vraie religion, aussi Agathon Rwasa leader adulé et illuminé de la « légitimité hutu » peut-il désormais se produire comme la principale force d’opposition. En lice aussi, les figures immuables de la politique nationale, Uprona et Frodebu, sagement alignées derrière leurs figures tutélaires Louis Rwagasore et Melchior Ndadaye. Et puis un nouveau venu, Alexis Sinduhije, journaliste indépendant au discours résolument moderne et éloigné de toute ambiguïté communautaire.


                  De l’argent soudanais pour les élections

                  Les éléments sont sur la table et dans les mains d’une Commission électorale indépendante chargée de l’organisation des scrutins. De la campagne proprement dite, retenons surtout les démonstrations de force du FNL, aux militants surmotivés défilant des journées entières à Bujumbura et se rassemblant par groupes de 20 000 pour tenter d’apercevoir Agathon Rwasa prononcer son discours au milieu d’une protection hermétique de dix policiers en cercle autour de lui, l’impact du MSD, surprise relative, aux meetings conviviaux éclairés par le charisme d’Alexis Sinduhije, et enfin le budget énorme de la campagne du parti au pouvoir, sans commun rapport avec les autres.


                  T-shirts, casquettes, alcool, vélos (!) distribués, les bus du CNDD FDD sont toujours allés très loin sur les collines pour rassembler des foules énormes. Dans ce pays de rumeur, s’il est bien une certitude confirmée discrètement par les ambassades, c’est que l’argent du pouvoir vient du Soudan.


                  Mais qu’à cela ne tienne. Jusqu’à la fermeture du vote, tout le monde semblait croire en l’objectivité du scrutin. Certes, il y eut quelques faits « d’organisation » comme la distribution ubuesque de cartes électorales non triées, ou le défaut d’impression de bulletins de vote de quelques partis.


                  Il y eut aussi le soudain report de trois jours de l’élection, annoncé la veille au soir de la date initialement prévue, mais c’est un fait : le 24 mai, le pays a massivement voté pour ses communes. Premier test de la valeur électorale de chaque parti depuis cinq ans, l’opposition croyait fermement en ses chances. Avant de se prendre une douche froide. 90%. C’est grosso modo le nombre de conseils remportés par le CNDD FDD sur l’ensemble du pays.


                  Un score soviétique rectifié

                  Le chiffre parle trop vite ? Il est vrai que le scrutin était observé par les mandataires de chaque parti. mais le dépouillement a eu lieu le soir, dans l’obscurité seulement éclairé par quelques bougies. Et puis le 28, sur la base de rectifications arithmétiques et sémantiques, le chiffre national est brutalement rendu « raisonnable » : 65%.

                  Il demeure que 115 conseils sur 129 seront aux mains du président en exercice.


                  Dès lors, à défaut de la preuve irréfutable d’une tricherie à grande échelle, il ne reste que la présomption, le doute. En l’occurrence, le processus électoral était parfois aléatoire, manque de bulletins, présence de policiers armés près des urnes, mauvais comptes de votants, disparition de procès verbaux, etc…

                   

                  Mais aussi la peur, et l’expression discrète d’un ultimatum : « Nous ou le retour à la violence… » Les partis de l’opposition ont aussitôt dénoncé le scrutin et réclamé une nouvelle élection.


                  Mais plus tard la mission d’observation européenne a vite publié un communiqué reconnaissant « la bonne tenue du processus de vote ». Il est vrai qu’avec quinze équipes de deux observateurs, pour 1961 bureaux, dans un pays ou les déplacements se comptent en heures, la Mission bénéficie d’un crédit incontestable.


                  Dans ce contexte, la validation du vote par l’UE endosse un rôle politique certain, n’en déplaise à M.Caprioglio. Drapé dans une légalité gracieusement accordée par l’Europe, Pierre Nkurunziza peut d’ores et déjà se frotter les mains pour la suite : avec une opposition aussi liliputienne, la seule question pour l’élection présidentielle à venir sera, pour lui, de trouver un allié pour ne tout de même pas battre un record « soviétique ».


                  Une donne finalement assez comparable à celle du Rwanda voisin , à ceci près que cette année il n’y aura pas d’observateurs à Kigali. Même pas la peine.

                   

                  Isabelle Méricourt

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                  Festival Afriqu'à Muret 2010, rencontres avec l'association SURVIE

                  1 Juin 2010 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Festivals, concerts, théâtre,...

                  Vendredi 4 au dimanche 6 Juin 2010
                   
                  Festival Afriqu'à Muret

                   

                  ENTREE LIBRE ET GRATUITE

                  AU PARC JEAN JAURES DE MURET (31)

                  Concerts, débats, conférences
                  Voir programme http://www.afriquamuret.ovh.org/

                   

                  mais aussi

                  Rencontres avec l'association SURVIE

                  1960-2010 : Le cinquantenaire des indépendances africaines, et après ?


                  Samedi à 17h - 19h : "1960, l'année des indépendances africaines?"
                  Avec Boubacar Sagna (historien) et Fausto Giudice (Journaliste et écrivain)

                  Dimanche  à 13h à 15h : " les biens publics à l'échelle mondiale"

                   

                  Table de presse et stand de Survie Midi Pyrénées tout au long du festival...

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                  Françafrique: Nice, à l’heure du contre-sommet

                  1 Juin 2010 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

                  Marianne Enault, à Nice - leJDD.fr

                  Mardi 01 Juin 2010


                  Nice, à l’heure du contre-sommet

                   

                  Nice a vu défiler lundi plusieurs associations, à l’occasion du 25e sommet Afrique-France. A l’appel de Survie notamment, ONG qui milite en faveur d’une réforme de la politique africaine de la France, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de la ville. Mais le gros des troupes était formé par les sans-papiers, qui ont rejoint Nice à pieds, depuis Paris. Reportage.

                  nice contre manif

                  Des centaines de personnes ont défilé à Nice pour exiger une réforme de la politique africaine de la France. (Reuters)

                   

                  Les sans-papiers, les réfugiés climatiques, la Françafrique, les Palestiniens, le NPA, Attac, Europe Ecologie, la CGT, Survie, SOS Racisme… on trouvait un peu de tout dans le cortège de la manifestation organisée lundi après-midi à Nice, en marge du sommet Afrique-France. Environ 1.200 personnes, selon les organisateurs, 600 selon la police, ont donc répondu présent à l’appel d’un collectif d’associations, dont Survie, qui milite en faveur d’une réforme de la politique africaine de la France.


                  De nombreux manifestants arboraient les masques des dirigeants africains, les bras chargés de valises pleines d’argent, symbolisant le détournement de l’argent public en Afrique, illustré par l’affaire des "biens mal acquis". Sur les pancartes, on pouvait lire, entre autres, "Touche pas à mon despote". Nicolas Sarkozy, lui, était dépeint en "roi de la Françafrique", organisant un carnaval à Nice, avec ses homologues africains.


                  "Sarko, la rupture, c’est pour quand?"

                   

                  Et les militants de scander: "Sarko, la rupture, c’est pour quand?" Car tous attendent que le président français mette ses promesses à exécution. Ce dernier s’est en effet maintes fois engagé à assainir les relations franco-africaines. Mais trois ans après son accession au pouvoir, le constat est plutôt amer, du côté des associations. "Le pillage de l’Afrique ça suffit, cinquante ans de fausse indépendance, ça suffit", dénonce ainsi Emmanuel Semanou, le président de Survie Bouches-du-Rhône, avant de demander à la France de "se mettre au diapason de tous les pays civilisés et de cesser se soutenir les dictateurs africains".


                  Dans le cortège, nombreux sont ceux qui regrettent l’absence des dossiers droits de l’Homme et démocratie dans les thèmes de cette 25e édition du sommet Afrique-France. André Afanou, militant togolais des droits de l’Homme, dénonce "une France qui n’a pas bronché, malgré les nombreuses entraves aux libertés publiques" dans son pays. Paris s’est notamment illustré par son silence lors de la réélection contestée de Faure Gnassingbé à la présidence.


                  L’appel des sans-papiers

                   

                  Mais cette année, aux traditionnelles critiques de la Françafrique, sont venues s’ajouter les demandes des sans-papiers. De nombreux collectifs étaient présents dans les rues de Nice, dont RESF (Réseau Education sans Frontières) et la Cimade. Les sans-papiers, eux, formaient le gros des troupes. Une centaine d’entre eux a d’ailleurs mené une action hautement symbolique, effectuant le trajet Paris-Nice à pied depuis le 1er mai dernier. Ils sont arrivés dans la ville azuréenne dimanche, en même temps que la plupart des jets présidentiels africains. L’image est forte.


                  Car de la Françafrique aux questions migratoires, il n’y a qu’un pas, que ces collectifs franchissent aisément. Une banderole, aperçue dans la foule, le résume parfaitement: "Hier colonisés, aujourd’hui exploités, demain régularisés." "Au sommet France-Afrique, on va parler de l’immigration. C’est là où vont se discuter les futurs accords, les futurs laissez-passer", explique pour sa part Anzoumane Sissoko, porte-parole du "ministère de la régularisation de tous les sans-papiers", à l’origine de la marche.


                  Leur demande est claire: "Nous demandons à la France et à l’Afrique la régularisation de tous les sans-papiers." Et de s’en expliquer: "Nous disons aux responsables français que nous cotisons, nous travaillons, nous payons des impôts. Nous sommes utiles à l’économie française. Nous disons aux dirigeants africains, que les routes, les écoles, les dispensaires, ce n’est pas la Françafrique qui les a construits, mais c’est nous, les immigrés." Reste à savoir si elle sera entendue, alors que les représentants des 51 Etats africains et le président français dînent, eux, au Palais des Rois sardes.


                  Marianne Enault, à Nice - leJDD.fr

                  Mardi 01 Juin 2010

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