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Survie Midi Pyrénées

actualites francafricaines, communiques, archives.

Que se passe-t-il au Tchad ? Liens pour en savoir plus

26 Février 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

 
Que se passe-t-il au Tchad ? Liens pour en savoir plus

Il y a quelques semaines, le secrétaire d'Etat à la coopération, Jean marie Bockel, disait "vouloir en finir avec la Françafrique", nous expliquant qu'elle était "Moribonde". 
Que voit-on aujourd'hui? Un dictateur maintenu à bout de bras par l'armée française  et par le même Jean Marie Bockel, une opposition démocratique tchadienne séquestrée et en danger. La diplomatie française, qui s'était mis en branle pour sortir du Tchad les membres de l'Arche de Zoé, n' a pas encore été capable de demander clairement la libération des députés tchadiens de l'opposition...
Bref le retour de la Françafrique dans toute sa brutalité (s'était-elle vraiment endormie?)


Voici donc quelques liens parmi d'autres pour se faire une opinion:

http://survie67.free.fr/Afrique/Tchad/index.htm
http://www.rue89.com/tchad

 

 

 
http://www.liberation.fr/actualite/monde/312609.FR.php

 

http://www.latribune.fr/info/Nicolas-Sarkozy-recoit-six-ONG-avant-son-depart-pour-le-Tchad-581-~-AP-FRANCE-TCHAD-SARKOZY-ONG-$Db=News/News.nsf-$Channel=Politique

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/26/human-right-watch-accuse-le-gouvernement-tchadien-d-etre-responsable-de-la-disparition-de-membres-de-l-opposition_1015705_3212.html

Le 20 Février sur RFI : http://www.rfi.fr/actufr/articles/098/article_62980.asp

http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3212,55-1011246,0.html

http://www.thotep.com/article.php3?id_article=516
http://www.liberation.fr/actualite/monde/310413.FR.php

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20080214.OBS0496/paris_reconnait_une_forme_de_soutien_contre_les_rebelle.html

http://www.afrik.com/article13567.html
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/12/obscenite-franco-tchadienne-par-jean-francois-bayart_1010332_3232.html

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/12/tchad-silence-a-paris_1010262_3232.html
http://www.politis.fr/Tchad-deja-vu.html
http://www.liberation.fr/actualite/monde/309774.FR.php

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2328564&rubId=4077
http://www.liberation.fr/actualite/monde/307965.FR.php
http://www.liberation.fr/actualite/monde/309536.FR.php
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Wenceslas MUNYESHYAKA et Laurent BUCYIBARUTA devant la justice française Dominique NTAWUKULIYAYO transféré au TPIR

21 Février 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

21 février 2008. FRANCE-RWANDA.

Wenceslas MUNYESHYAKA et Laurent BUCYIBARUTA devant la justice française. Dominique NTAWUKULIYAYO transféré au TPIR. Communiqué FIDH, LDH, Collectif des parties civiles pour le Rwanda et Survie

Communiqué de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen (LDH), le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) et Surviedu Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR)


Wenceslas MUNYESHYAKA et Laurent BUCYIBARUTA devant la justice française Dominique NTAWUKULIYAYO transféré au TPIR


Paris, 21 février 2008
- La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen (LDH), le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) et Survie expriment leur satisfaction à propos de la décision, adoptée mercredi par la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris, de confirmer le transfert aux tribunaux français des dossiers d’enquête instruits par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à l’encontre de Wenceslas MUNYESHYAKA et Laurent BUCYIBARUTA.

Nos organisations appellent à ce que tous les moyens nécessaires soient rapidement alloués aux magistrats instructeurs saisis de ces affaires pour que ces procédures soient instruites dans des délais raisonnables.

Cette décision intervient alors que des enquêtes ont déjà été ouvertes en France contre Wenceslas MUNYESHYAKA et Laurent BUCYIBARUTA depuis respectivement treize et huit ans. Présents sur le territoire français, ces deux présumés génocidaires rwandais ont, en effet, été mis en examen par des juges d’instruction français suite aux plaintes des associations signataires et de victimes rwandaises.

Les actes d’accusation du TPIR retiennent à l’encontre de W. MUNYESHYAKA les charges de génocide, viols, exterminations et assassinats constitutifs de crimes contre l‘humanité et contre. L. BUCYIBARUTA celles de génocide, complicité dans le génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, exterminations et assassinats constitutifs de crimes contre l‘humanité.

En outre, nos organisations expriment leur satisfaction quant à la décision de la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris de remettre Dominique NTAWUKULIYAYO au TPIR, qui le poursuit pour génocide, complicité dans le génocide et incitation directe et publique à commettre le génocide.

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Françafrique: La rupture attendra (JDD)

14 Février 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

Jeudi 14 Février 2008

Françafrique: La rupture attendra

Par Marianne ENAULT ( leJDD.fr )

>>A deux semaines du second voyage du président français en Afrique et en pleine crise tchadienne, un collectif d'ONG interpelle Nicolas Sarkozy. Objectif: mettre en oeuvre la rupture attendue avec la Françafrique, promesse de campagne du chef de l'Etat.

 

 

"J'espère que nous nous retrouverons pour les funérailles de la Françafrique". Dans les locaux du Centre d'accueil de la presse étrangère (Cape), situés à la maison de la radio, Seidik Abba, représentant de l'Association de la presse panafricaine (Appa), confie son espoir. Celui de tourner un jour la page de cette Françafrique, faite de réseaux mêlant intérêts économiques, politiques, diplomatiques, militaires et relations personnelles, héritage des quarante dernières années de la politique française en Afrique.


Un espoir au coeur de la démarche d'une douzaine d'ONG françaises, rassemblées sous la bannière "Plateforme citoyenne France-Afrique" et réunies au Cape jeudi matin. Ces associations ont publié l'an dernier un Livre Blanc, sous-titré: "Pour une politique de la France en Afrique responsable et transparente." Aujourd'hui, elles font un premier bilan de l'évolution des relations franco-africaines. Un bilan assez sévère adressé au chef de l'Etat.


Il faut dire qu'avant même son arrivée à l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait promis la fin de la Françafrique. En déplacement à Cotonou, au Bénin, le 19 mai 2006, il avait en effet déclaré: "Il nous faut construire une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarrassée des scories du passé et de ses obsolescences."

Une rupture qui tarde à venir


Les choses étaient dites: la rupture, chère à Nicolas Sarkozy, devait aussi s'appliquer dans les relations franco-africaines. Mais neuf mois après son accession à la présidence, le changement se fait attendre. Même au sein du gouvernement, on s'impatiente. Lors de ses voeux à la presse, puis dans un entretien accordé au Monde à la mi-janvier, le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Jean-Marie Bockel, avait en effet estimé que la rupture avec une Françafrique "moribonde" "tardait à venir". Aujourd'hui, le collectif d'ONG, parmi lesquelles figurent le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), Survie ou encore Caritas France, tire les mêmes conclusions.


"La rupture promise avec les dictatures africaines tarde à se concrétiser", note ainsi Jean Merckaert, chargé du programme Financement du développement au CCFD et co-auteur du Livre Blanc. Le collectif dénonce d'abord "la grande proximité avec les dirigeants de régimes prédateurs", illustrée notamment par la visite à Paris d'Omar Bongo, président du Gabon, ou encore de Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville), tous deux reçus en grande pompe à l'Elysée.


Vient ensuite le premier voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique, en juillet dernier. "Commencer par la Libye et terminer par le Gabon, c'est plutôt mauvais signe", relève Jean Merckaert. Durant ce voyage, le chef de l'Etat a prononcé le désormais célèbre discours de Dakar. Un texte qui vaut aujourd'hui à Sarkozy de fortes inimitiés en Afrique et ailleurs, notamment chez les intellectuels. Il avait dépeint un homme africain "pas assez rentré dans l'histoire" qui a "besoin de croire plutôt que de comprendre, de ressentir plutôt que de raisonner, d'être en harmonie plutôt qu'en conquête".


L'exemple de la crise tchadienne


Autre pomme de discorde: les relations économiques entre la France et le continent africain. Jean Merckaert dénonce "l'oreille attentive prêtée par Sarkozy aux intérêts économiques de la France dans des pays peu démocratiques". Et de prendre l'exemple récent du Togo, quand Nicolas Sarkozy suggère au président Faure Gnassinbé de démontrer son amitié pour Paris en octroyant la gestion du port de Lomé à son ami Vincent Bolloré. Ami dont il a, faut-il le rappeler, emprunté le yacht privé cet été ou encore son avion pour ses vacances de fin d'années en Egypte.

 

La Plateforme citoyenne France-Afrique regrette également l'hommage rendu par le président français à Jacques Foccart, en septembre dernier. Secrétaire général de l'Elysée aux affaires africaines dans les années 1960, il a été pendant longtemps le "Monsieur Afrique" et l'incarnation, selon Jean Merckaert "de la cellule africaine de l'Elysée et des réseaux occultes".


Récemment, le classement sans suite de la plainte pour "recel de détournement d'argent public", déposée en mars dernier par trois associations françaises contre le patrimoine immobilier des chefs d'Etats africains à Paris, est venu donner une nouvelle preuve de la persistance de la Françafrique, selon ces ONG. "Ce classement sans suite est une décision politique" estime aujourd'hui Jean Merckaert.

 
Enfin, la gestion de la crise tchadienne par Paris est venue renforcer cette impression. Si la France assure ne pas être intervenue militairement pour soutenir le président Déby face aux rebelles, son appui logistique - transfert d'armes de la Libye vers N'Djamena - et en terme de renseignements, ainsi que ses déclarations de soutien au pouvoir tchadien, ont sans conteste permis au chef d'Etat africain de reprendre la main.


Un tournant décisif?


Autant d'exemples de la persistance des relations personnelles comme moteur de la politique de la France en Afrique, estiment les ONG, lesquelles jugent malgré tout que "les conditions sont réunies pour un tournant décisif". D'abord, parce que durant la campagne, tous les candidats ont accepté d'entendre la voix des sociétés civiles française et africaine. Ensuite, parce que pour la première fois, une mission d'information parlementaire sur les relations entre la France et l'Afrique a été mise en place. Et Jean Merckaert de citer quelques exemples de ce "début de tournant": la réticence de Bercy à alléger la dette du Gabon ou sa tentative, avortée, d'empêcher l'augmentation du volume d'aide publique à destination du Congo Brazzaville.

 
Et pour encourager cette rupture tant attendue, le collectif a mis au point plusieurs propositions, qu'il entend notamment présenter à Nicolas Sarkozy avant son voyage en Afrique du sud et en Angola, fin février. "Nous ne souhaitons pas que la France quitte économiquement et diplomatiquement l'Afrique", tempère toutefois Grégoire Niaudet, membre de Caritas et co-auteur du Livre Blanc.


Entres autres propositions, la Plateforme citoyenne propose que les relations entre la France et l'Afrique ne soient plus le domaine réservé de l'Elysée, plaidant pour le renforcement du contrôle parlementaire. Elle suggère ensuite de revoir les clauses des accords de coopération, notamment militaire, signés avec l'Afrique, dont la plupart demeurent secrètes. Grégoire Niaudet souligne également la nécessité de mettre véritablement en oeuvre la rupture avec les régimes dictatoriaux, en limitant par exemple "au strict minimum" le service diplomatique dans ces pays. Parmi les mesures fortes envisagées, les ONG proposent notamment de "procéder à la saisie des biens mal acquis en France et les restituer aux populations civiles spoliées". Pour ce collectif, le voyage de Sarkozy fin février sera très révélateur. "Après son premier voyage raté, ce voyage en Afrique du Sud et en Angola fera figure de test pour savoir si Sarkozy est le dernier rempart de la Françafrique ou s'il veut définitivement tourner la page", note ainsi Jean Merckaert.

Mais la "rupture" tant attendue, devra aussi se faire en Afrique. Et là aussi, la partie est loin d'être gagnée. Quand Jean-Marie Bockel fustige la Françafrique et demande que l'aide au développement soit conditionnée au caractère démocratique des régimes, le Gabon, particulièrement visé par ces propos, réagit vivement. Et regarde ailleurs. "Si la France estime que l'Afrique lui coûte cher, il lui revient souverainement d'en tirer les conclusions sans être obligée de se justifier de façon aussi péremptoire. Car l'Afrique saura trouver assurément des partenaires plus respectueux de la dignité de ses peuples et de la souveraineté de ses Etats", ont menacé les autorités gabonaises dans un communiqué.


Une allusion à peine voilée à la Chine, dont les investissements en Afrique se sont multipliés ces dernières années, et dont le peu de considération pour les droits de l'Homme arrange de nombreux dirigeants africains. "Les dictateurs africains sont presque dans une position de force par rapport à la France, car ils peuvent désormais s'adresser à la Chine. Ce n'était pas le cas il y a quinze ans. On a perdu du temps pour cette rupture", reconnaît Fabrice Tarrit, coordinateur du Livre Blanc. Du temps qui pourrait s'avérer bien difficile à rattraper.

Page issue de :

http://www.lejdd.fr/cmc/international/20087/francafrique-la-rupture-attendra_95163.html#top

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TRIBUNE Rue 89. En 2004, Hervé Morin voulait en finir avec le néocolonialisme...,

7 Février 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

8 février 2008. TRIBUNE Rue 89.
En 2004, Hervé Morin voulait en finir avec le néocolonialisme...


I
l y a trois ans à peine, l’actuel ministre de la Défense fustigeait les relents coloniaux de la politique de la France en Afrique et s’engageait devant l’association Survie à soutenir le changement (voir le courrier). Aujourd’hui ministre de Nicolas Sarkozy, il cautionne en connaissance de cause la poursuite d’une politique anachronique et dangereuse au Tchad.


La condamnation du néocolonialisme français en Afrique figurait parmi les thèmes de campagne de plusieurs candidats à la dernière élection présidentielle. Nicolas Sarkozy, on s’en souvient, avait lui aussi promis la rupture avec les "réseaux d’un autre temps" et s’était engagé à ne plus défendre des chefs d’Etat illégitimes. Promesses vite contredites une fois arrivé au pouvoir, comme l’illustrent le soutien apporté par la France au tchadien Idriss Déby, les accolades avec Omar Bongo ou le tapis rouge déployé devant Mouammar Kadhafi.


Moins connues sont cependant les promesses émises sur la question par une autre personnalité politique aujourd’hui en charge d’un secteur clé de la "Françafrique", le ministre de la Défense, Hervé Morin.


En décembre 2004, interpellé par l’association Survie dans le cadre d’une campagne contre le soutien de la France aux dictateurs africains, celui qui était alors le président du groupe UDF à l’Assemblée écrivait ces quelques lignes à François-Xavier Verschave, président de Survie et auteur de plusieurs livres sur la question:


"Je partage avec vous la conviction que la politique africaine de la France a, depuis les années Foccart, mené un cours particulier, peu lisible, manquant de transparence et empreint de clientélisme.


"Ces relations, marquées par le souvenirs de l’époque coloniale et reposant le plus souvent sur des relations personnelles d’homme à homme, n’ont plus lieu d’être aujourd’hui. L’UDF souhaite qu’un nouveau cours soit donné à la politique africaine de la France pour lui donner enfin une vraie transparence, une vraie lisibilité. […] Je salue votre initiative […], vous pouvez compter sur notre vigilance et notre soutien."


Parmi la trentaine de députés ayant répondu aux sollicitations de l’association dans le cadre de cette campagne, cette lettre apparaissait sans conteste comme une des plus argumentées et des plus explicites.


Explicite mais peut être pas vraiment sincère. Car à peine plus de trois ans plus tard, si l’on se fie aux déclarations du même Hervé Morin sur la crise tchadienne et à sa défense de la prétendue "légitimité" d’Idriss Déby, le changement de ton apparaît brutal. Malgré ses engagements précédents, le ministre Hervé Morin s’inscrit aujourd’hui dans la droite ligne de la politique françafricaine de la "stabilité", celle qui consiste à soutenir les dictateurs en croyant défendre les intérêts français.


Il est vrai qu’il était sans doute plus facile de s’attaquer à la politique de Jacques Chirac depuis les rangs de l’UDF (alors quasiment un parti d’opposition) que d’oser critiquer aujourd’hui la politique de Nicolas Sarkozy au sein même de son gouvernement. Les places sont chères et Hervé Morin n’est pas le plus en sécurité, si l’on croit certaines rumeurs… Le secrétaire d’Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel, qui a annoncé il y a peu vouloir "signer l’acte de décès de la Françafrique" mais quasiment muet sur la situation au Tchad, se montrera-t-il, lui, plus courageux?


Si les peuples africains ont bien "droit à la démocratie, comme tous les hommes", ainsi que l’écrivait le député Morin en 2004 dans son courrier, il y a cependant fort à redouter qu’ils attendent encore longtemps que certains dirigeants français mettent en adéquation leur politique de coopération avec l’Afrique avec les principes défendus lorsqu’ils sont en campagne.


A moins que M. Morin ne pense vraiment, pour reprendre les propos contenus dans sa lettre, que le clientélisme a disparu de la scène franco-africaine, que la politique menée au Tchad ou en Libye est plus lisible et plus transparente qu’en 2004 et que les relations d’homme à homme ne sont plus la règle.


On aimerait y croire aussi…

 

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7 février 2008. TCHAD.La France doit soutenir un processus de paix démocratique. Communiqué

7 Février 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

7 février 2008. TCHAD.

La France doit soutenir un processus de paix démocratique.

Communiqué du CCFD, Secours catholique, Survie, ACAT-France, Mouvement de la Paix, Réseau Foi et Justice Afrique-Europe Antenne France.

Les associations signataires sont préoccupées par la situation au Tchad qui demeure très confuse et dangereuse pour les populations civiles. Elles demandent aux autorités françaises d’oeuvrer à l’instauration d’un dialogue national ouvert demandé par la société civile et de cesser de soutenir inconditionnellement le régime contesté d’Idriss Déby.


Plusieurs de nos partenaires défenseurs des droits de l’Homme ont été menacés et pour certains sont obligés de se cacher pour assurer leur sécurité. Certains opposants politiques au régime du président Déby seraient actuellement détenus au secret et risqueraient de ce fait d’être torturés et/ou de disparaître.


En tant qu’organisations françaises, nous nous interrogeons sur la position de la France et le rôle des militaires français de l’opération Epervier. Malgré son objectif affiché d’aider à la stabilité de ce pays et de la sous-région, force est de constater que la France a une responsabilité importante dans les événements de ces derniers jours :

  • Par son soutien sans faille à un régime contesté, non issu d’un processus démocratique digne de ce nom,
  • Par son opposition répétée à soutenir un processus global de négociation pour la paix entre tous les acteurs politiques tchadiens. Initiative promue avec courage et détermination depuis plusieurs années par les membres du Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation au Tchad.


Le règlement durable de la crise tchadienne ne peut se faire que par la mise en place d’un processus de paix soutenu par la communauté internationale, et non pas par un soutien militaire inconditionnel au régime en place.


Au vu des positions du gouvernement français nous lui demandons :

  • d’agir pour la libération immédiate des opposants politiques emprisonnés depuis dimanche et la protection des défenseurs des droits de l’homme.
  • de laisser la place à un réel débat parlementaire pour clarifier son analyse de la situation et des actions diplomatiques et militaires entreprises depuis la semaine dernière. En particulier, La France entend-elle agir pour l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité - au-delà de la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité rendue publique lundi 4 février 2008- permettant d’encadrer tout engagement ultérieur dans ses opérations militaires au Tchad ?
  • de s’engager réellement dans le soutien à un processus politique de résolution de la crise récurrente au Tchad, tel que le demande le Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation au Tchad dans son communiqué du 4 février dernier : « toute victoire militaire entre Tchadiens ne peut être définitive et que seule une négociation politique menée avec la présence d’un arbitre et de médiateurs peut être gage d’une solution durable. Un tel processus nécessite la participation de tous les acteurs de la crise militaire et de la politique tchadienne. ». Et de mobiliser ses partenaires européens dans ce sens.


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5 février - Tchad. Craintes pour la sécurité de figures de l’opposition tchadienne, communiqué d'amnesty international

5 Février 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

5 février 2008 – Communiqué d’amnesty international

 

 

Tchad. Craintes pour la sécurité de figures de l’opposition tchadienne

 

Amnesty International a lancé ce mardi 5 février 2008 une Action urgente en faveur de quatre dirigeants tchadiens de l’opposition arrêtés par les forces de sécurité à N’Djamena le 3 février.

 

Lol Mahamat Choua, Ngarlejy Yorongar, Ibni Oumar Mahamat Saleh et Wadel Abdelkader Kamougué sont des personnalités renommées de l’opposition politique.

 

Bien qu’on ignore toujours où ils se trouvent, des informations reçues par Amnesty International laissent à penser qu’ils seraient actuellement détenus dans le palais présidentiel.

 

« Ces dirigeants de l’opposition courent de graves risques d’être torturés ou victimes de disparitions forcées, a déclaré Tawanda Hondora, directeur adjoint du programme Afrique d’Amnesty International.

 

« Le gouvernement tchadien doit sans plus attendre révéler ce qu’il est advenu des quatre hommes et dévoiler les motifs de leur arrestation. Il doit également informer leurs familles et leurs avocats de leur sort. Enfin, les autorités doivent les inculper d’une infraction prévue par la loi ou les libérer sans délai. »

 

Jusqu’ici, les autorités n’ont fourni aucun motif légal concernant leur interpellation. Ce 5 février 2008, un porte-parole à la présidence a expliqué à Amnesty International qu’ils ne pouvaient « confirmer si ces quatre personnes [avaient] été arrêtées ».

 

 

« Il semble que le gouvernement tchadien profite du conflit actuel avec l’opposition armée pour mettre derrière les barreaux des personnes qui dénoncent sa politique de manière pacifique », a poursuivi Tawanda Hondora.

 

« Tandis que le monde a les yeux rivés sur les combats qui font rage, ces personnes sont arrêtées chez elles – et nous ne savons pas ce qui va leur arriver par la suite. »

 

L’organisation redoute que ces quatre hommes ne subissent le même sort que les militaires et les civils détenus par les forces de sécurité après l’attaque menée par les groupes armés d’opposition contre N’Djamena en avril 2006. Le gouvernement tchadien persiste dans son refus de livrer des renseignements à leur sujet, de révéler leur état de santé ou même de confirmer s’ils sont toujours en vie.

 

Page issue de :

http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/chad-fears-safety-chadian-opposition-figures-20080205

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Le Tchad dans les JT : les ressortissants vont bien, merci (site de télérama)

5 Février 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

Le 5 février 2008 à 15h28

Le Tchad dans les JT : les ressortissants vont bien, merci

 

Tout, vous saurez tout sur le sort des ressortissants étrangers de N'Djamena. Sur TF1 comme sur France 2, c'est la priorité éditoriale de tous les JT. Et le conflit tchadien ? Laissez tomber, c'est trop compliqué.

 

C'est Hervé Morin, le ministre de la Défense, qui l'a dit samedi dans le 20 Heures de France 2 : « La France se préoccupe d'une seule chose, c'est d'assurer la sécurité du millier de compatriotes que nous avons sur place. » Ça tombe bien, les télés ont exactement le même souci : depuis vendredi et la tentative de renversement du pouvoir tchadien, elles se passionnent pour « les ressortissants ».

Dès vendredi, alors que les rebelles sont encore à 50 kilomètres de N'Djamena, on ne s'inquiète que de « la sécurité des 2 000 ressortissants français » (TF1, 20H). Le lendemain midi, sur France 2, les « ressortissants » ne sont plus que 1 500, et l'un d'entre eux témoigne au téléphone alors que « les rebelles ont pris N'Djamena ». Peu à peu, des images de la capitale tchadienne arrivent, « essentiellement envoyées par l'armée française », précise Claire Chazal (TF1, 2 février, 20H) tandis que France 2 incruste la mention « Images ECPA / Armée française » (2 février, 20H).

 

 


Sur France 2, une source militaire est même un gage de sérieux : « Ces images tournées par l'armée française le prouvent : quand les forces tricolores croisent les rebelles, elles observent une stricte neutralité. » Mais oui, bien sûr, et comme dirait Jean-Michel Aulas : « Ces images tournées par OL TV le prouvent : il y avait penalty pour l'Olympique lyonnais. » Quant aux images des rebelles et des combats, elles viennent… de la chaîne qatarie Al-Jazira. France 2 dispose tout de même de quelques secondes d'images assez confuses – « prises par un sympathisant » – montrant de vagues « rebelles » s'entraînant dans l'est du Tchad en décembre dernier. Et ne se prive pas de les resservir dans chacun de ses JT.

 

 


Avec tout ça, pas facile de savoir ce qui se passe « sur le terrain ». Sur France 2, samedi à 20 heures, un journaliste relate que « les rebelles entrent dans N'Djamena presque sans résistance » avant de préciser : « En trois heures de violents combats, ils atteignent les abords du palais présidentiel. » Il faudrait savoir. TF1 ajoute à la confusion : « Le président Déby a resserré l'étau autour du palais présidentiel », annonce dans le 20H du 3 février la même journaliste qui, à 13 heures, avait familièrement appelé le dictateur tchadien « le président Idriss ».

 

Au total, chaque chaîne n'a consacré qu'un seul sujet de moins de deux minutes à une très sommaire explication de la guerre. Sur TF1, c'était samedi soir, et sur France 2, hier soir lundi. Il ne fallait pas les rater. Sinon, l'analyse consiste à recueillir le discours officiel tenu par Bernard Kouchner (France 2, 3 février, 20H) et Nicolas Sarkozy (TF1, 4 février, 20H), à savoir : Idriss Déby représente un pouvoir légitime élu démocratiquement, et il est insupportable de vouloir le renverser par la force – rappelons que le président tchadien est arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, a fait modifier la constitution pour rester président à vie, qu'il a préempté l'intégralité de la rente pétrolière et qu'il a armé la rébellion soudanaise ainsi que des milices meurtrières dans l'Est du Tchad.

Qui sont les méchants ? Qui sont les gentils ? La balance penche légèrement en faveur du dictateur au détriment des rebelles soutenus par le méchant Soudan… Les journalistes adoptent ainsi la même « neutralité » que les autorités et l'armée françaises. Mais peu importe. L'important, c'est « les ressortissants ». A mesure qu'ils sont évacués vers Libreville puis Roissy, les images et les témoignages se multiplient. Chaque JT comprend invariablement deux sujets consacrés au Tchad : l'un sur les ressortissants, l'autre sur « la situation sur place ». Mais « la situation sur place » se résume à la situation des ressortissants ! Car les fameuses images tournées par l'armée le sont au cours de ses opérations d'évacuation… des ressortissants. Un espoir, hier soir : David Pujadas annonce qu'un reporter a enfin pu se rendre « sur place ». Mais ce reporter, qui accompagne une unité française, filme encore des évacuations de ressortissants… dont on retrouvera les images au même moment sur TF1.

Mais au fait, combien sont-ils, ces ressortissants ? Si leur nombre variait de 1 000 à 2 000 au début de la crise, les chaînes ont maintenant des chiffres très précis à fournir : « Près de 500 ressortissants ont pu être évacués ». « 397 ressortissants ont quitté N'Djamena. » « Sur place, 700 personnes ont été évacuées ». « Deux avions ont évacué 600 personnes. » « Plus de 800 étrangers résidant au Tchad. » « 525 ressortissants français sont arrivés ce matin à Roissy. » « Un premier avion est arrivé avec plus de 200 ressortissants étrangers dont 130 Français. » « Le premier avion transportait 202 passagers », le deuxième « plus de 300 ». « 839 étrangers ont été évacués du Tchad vers le Gabon » (Jean-Pierre Pernaut, d'une précision très Combien ça coûte ?, hier midi). Etc., etc. « La moitié sont Français, les autres sont étrangers », précise l'envoyé spécial de France 2. « Une quarantaine de nationalité, une forte majorité de Français », corrige TF1. « Deux tiers sont Français, un tiers étrangers », confirme Bernard Kouchner sur France 2.

 

 


Et les Tchadiens ? Les Tchadiens ont un grand handicap : ils ne sont pas des « ressortissants » français. Ni même étrangers. Quelle faute de goût ! Alors, ils sont simplement « des centaines » – des centaines de blessés. Ou « des milliers » – des milliers à fuir les combats et à se réfugier au Cameroun. Et c'est tout. Pas d'images, pas de sons, pas d'infos. Mais les ressortissants se portent bien, merci.

Il y a pourtant eu ce témoignage d'une jeune rapatriée, hier soir sur TF1 : « Les employés avec qui on vit au quotidien, de les avoir laissés sur place sans savoir ce qu'ils sont devenus, c'est ça le plus dur. » Chère ressortissante, nous sommes au regret de vous annoncer qu'il ne faut pas compter  sur les chaînes françaises pour vous donner de leurs nouvelles.

   
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4 février 2008. TCHAD Agir enfin pour la paix. Communiqué de Survie

4 Février 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

4 février 2008.Communiqué de Survie

TCHAD Agir enfin pour la paix.  
« {Rupture avec la Françafrique} » :
Assez de paroles, des actes ! 

« Notre seule préoccupation, c’est l’évacuation des ressortissants français ». Ainsi s’exprimait samedi dernier le ministre de la Défense Hervé Morin au journal télévisé de France 2, interrogé sur l’entrée de troupes rebelles dans la capitale tchadienne. Pas un mot sur les Français d’origine tchadienne « oubliés » dans le plan d’évacuation, ni sur la disparition d’opposants historiques (il est confirmé que le Député Yorongar vient d’être enlevé à son domicile et plusieurs autres opposants auraient été arrêtés) ni sur les risques encourus par la population civile. Cette déclaration ministérielle laisse présager un désintérêt manifeste de la France pour sécuriser (même partiellement) la capitale en profitant de ses 1100 soldats déjà présents dans le pays.

 

Quel rôle la France entend-elle jouer dans ce nouvel épisode d’une crise tchadienne qu’elle a vu venir depuis des années ?

 

Dans le même journal télévisé, Bernard Kouchner rappelait que la France soutenait logistiquement et en informations (conformément à l’accord de coopération militaire avec le Tchad) le Président Idriss Déby, « élu » donc représentant de la « légalité » dans le pays. Le Ministre français des Affaires étrangères sait pourtant bien qu’Idriss Déby Itno n’a jamais été élu de façon « légitime ». Arrivé au pouvoir par la force le 1er décembre 1990 après avoir renversé le dictateur Hissen Habré, dont il a été durant huit années le bras droit et Chef d’Etat Major, Déby a organisé plusieurs élections présidentielles qui se sont avérées à chaque fois être des mascarades électorales : en 1996, en 2001 (fermement dénoncées par le Parlement européen) et en 2006, après avoir révisé la constitution à l’issue d’un référendum ubuesque tenu pour la circonstance.

 

Les multiples exactions du Président Déby sur les populations du Sud, dans un premier temps sous le régime d’Hissen Habré (on estime à 40.000 le nombre de personnes torturées et/ou exécutées en huit années) puis de son propre chef, de 1990 à ce jour, ont vite transformé ce militaire formé à l’Ecole de guerre de Paris en Président clanique, pillant les maigres richesses du pays au profit de son clan Zaghawa/Bideyat et accélérant la paupérisation du pays malgré la nouvelle manne pétrolière censée bénéficier au budget de l’Etat.

 

En 2006, pourtant, l’occasion a été donnée à la France d’appuyer les Tchadiens dans leur dynamique de réconciliation. Les associations de la société civile ont demandé l’instauration d’un forum national pour la paix et la réconciliation avec l’instauration d’un dialogue inclusif. Au lieu de soutenir cette initiative, la France a opté pour un soutien indéfectible au Président Déby (y compris militairement), pour des intérêts à court terme.

 

Comme au Rwanda, en Centrafrique, au Togo, au Congo-Brazzaville et en Côte d’Ivoire, la France a contribué, en apportant un soutien sans faille à des régimes criminels, illégitimes, et corrompus, à la mise en place de bombes à retardement. Dans le cas du Tchad, il est encore temps de désamorcer cette bombe en permettant d’assurer rapidement les conditions de mise en place de ce forum national inclusif, avec un mandat international provisoire pour la sécurisation du processus. Les récentes déclarations du Secrétaire d’Etat à la Francophonie et à la Coopération souhaitant « rompre avec la Françafrique » vont dans ce sens. Jean-Marie Bockel a-t-il les moyens d’une telle ambition ? Mais surtout, l’Elysée en a t-il la volonté ? En attendant, les Tchadiens paient de leur sang une politique qui les a privés de leurs droits.

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ARCHIVES. Campagne Tchad 2006

A l’occasion de l’élection présidentielle au Tchad de mai 2006, Survie avait interpellé l'ensemble de l'opinion sur la situation au Tchad, sur les responsabilités françaises et en présentant les revendications de la société civile pour une démarche vers la paix.

Survie avait publié un document de 4 pages intitulé "Tchad, 45 ans de dictature et un pays au bord du chaos" présentant les principales clefs de compréhension de la situation : rappel historique sur 45 ans de dictature, caractéristiques du régime, rôle de la France (notamment grâce au dispositif militaire Epervier), enjeux du pétrole, situation au Darfour, mobilisation et propositions de la société civile...


Document à télécharger ici : http://survie-france.org/IMG/pdf/Mobilisation_Tchad2006.pdf
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31 janvier 2008. BIENS MAL ACQUIS DES DICTATEURS AFRICAINS : une information doit être ouverte

31 Janvier 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

31  janvier 2008

BIENS MAL ACQUIS DES DICTATEURS AFRICAINS
une information doit être ouverte. Communiqué de Survie, Global Witness, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora.

Lire également le dossier du Monde du 31 janvier 2008 :

-  Le patrimoine des chefs d’Etat africains en France

-  La victoire de l’"Afrique de Papa" sur le droit


Une enquête préliminaire française pour le chef de détournement de biens publics contre plusieurs présidents africains vient d’être classée sans suite en dépit de la révélation de biens de luxe, de voitures et de dizaines de comptes en banque valant des dizaines de millions de dollars appartenant aux dirigeants, à des membres de leurs familles ainsi qu’à de proches collaborateurs.

 

Bien que constituant la première du genre en France, l’enquête constituait un test-clé suite à l’appel du président Sarkozy pour « un nouveau partenariat entre l’Afrique et la France dans leur engagement en faveur de la lutte contre la corruption ». L’investigation a pris fin en novembre 2007, suite à la décision du Parquet de Paris jugeant les infractions « insuffisamment caractérisées ».

 

L’enquête fut lancée en juin 2007 à la suite d’une plainte déposée par trois organisations non gouvernementales - Sherpa, Survie et la Fédération des Congolais de la Diaspora - alléguant que des familles dirigeantes d’Angola, du Burkina Faso, du Congo Brazzaville, de la Guinée équatoriale et du Gabon avaient acquis des biens en France pour des millions d’euros, sommes qui ne pouvaient provenir du fruit de leurs salaires officiels.

 

« Sherpa et Survie, comme l’a fait Global Witness, ont mené une campagne contre le manque de transparence, la corruption et le détournement des biens publics en Afrique, particulièrement dans les pays africains riches en ressources naturelles et nous sommes extrêmement préoccupés que cette affaire ait été classée sans suite, considérant le nombre important de preuves apportées par l’enquête policière » déclare William Bourdon, Président de Sherpa. « Nous envisageons de déposer plainte avec constitution de partie civile en France pour garantir la poursuite de cette action emblématique ».

 

Selon des documents vus par Sherpa et Global Witness en janvier 2008, la police française a dévoilé des centaines de pages de preuves documentaires relatives aux biens des familles dirigeantes du Burkina Faso, du Congo, de la Guinée Equatoriale et du Gabon.

 

Les points clés de l’enquête policière incluent :

 

-   Teodorin Obiang, le fils du dictateur de la Guinée équatoriale, pays riche en pétrole, a acheté de nombreuses voitures de luxe incluant deux Bugatti Veyrons - considérée comme la voiture la plus rapide du monde - coûtant plus d’un million d’euros l’unité début 2006. Une enquête menée par Tracfin, la cellule française anti-blanchiment, relative aux paiements effectués conclut en novembre que « les flux [financiers] mis en exergue [...] sont des lors susceptibles de traduire le blanchiment du produit d’un détournement de fonds publics ». Une semaine plus tard, l’enquête fut classée sans suite.

 

-   En 2004, la femme du président Bongo, qui n’est pas membre du gouvernement, a acheté une voiture de luxe Maybach de 300 000 € payée intégralement par le Trésor du Gabon. Aussi, le Trésor a versé 70 000 € supplémentaires qui ont servi à l’achat d’une Mercedes pour la fille du Président. Cette fille a acheté une autre Mercedes payée également en partie par le ministère des Finances gabonais.

 

-   Des membres de la famille des présidents Sassou Nguesso du Congo Brazzaville et Omar Bongo du Gabon détiennent des douzaines de maisons et appartements à Paris et dans le sud de la France, dont certains ont une valeur de plusieurs millions d’euros.

 

La Guinée équatoriale est l’un des pays les plus pauvres du monde en terme de développement humain, bien qu’ayant le 4e PIB per capita mondial. En novembre 2006, Global Witness a révélé que Teodorin Obiang avait acheté une maison de 35 millions de dollars à Malibu, son salaire n’étant que de 5 000 dollars par mois. Le Gabon et le Congo Brazzaville, également des pays riches en pétrole, empochent des milliards de dollars mais restent englués dans la pauvreté.

 

En juillet 2007, la Haute Cour de Londres a bloqué une tentative du fils du président congolais Sassou Nguesso d’interdire Global Witness de publier des documents suggérant qu’il avait réalisé, selon les mots du juge, des « profits personnels secrets » de la vente de pétrole de l’Etat et qu’il avait dépensé des milliers de dollars en biens de marque de luxe.

 

La France a ratifié la Convention des Nations Unies contre la corruption et soutient l’initiative de transparence des industries extractives (ITIE), un effort global pour réduire la corruption et le détournement des revenus issus du pétrole, du gaz et de l’extraction minière. Sarah Wykes, chargée de campagne à Global Witness a commenté : « Il est incroyable que cette enquête n’ait pas été poursuivie par les autorités françaises. Quel est le sérieux du message envoyé par la France dans la lutte contre la corruption des dirigeants politiques et la promotion du développement en Afrique ? »

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Les «Oscars de la honte» décernés à Davos : Areva élue entreprise la plus irresponsable

23 Janvier 2008 , Rédigé par survie.midipyrenees@free.fr Publié dans #Actualités françafricaines, communiqués, archives.

23 janvier 2008.
Les «Oscars de la honte» décernés à Davos :
Areva élue entreprise la plus irresponsable

En marge du Forum économique mondial de Davos, le courtier zougois en matières premières Glencore et le groupe nucléaire français Areva se sont vus désignés entreprises les plus irresponsables de l'année. Pour la quatrième année consécutive, les ONG organisaient à Davos leur cérémonie des Public Eye Awards, ainsi nommée en référence aux Academy Awards (ou Oscars) d'Hollywood. [...].

Le Public Eye Global Award est revenu au groupe Areva, qui extrait de l'uranium au Nord du Niger dans des conditions totalement scandaleuses. Ainsi, les mineurs ne sont pas informés des risques sanitaires qu'ils courent, alors que les analyses révèlent une contamination de l'air, de l'eau et du sol. Almoustapha Alhacen, président de l'organisation nigérienne Aghirin'man, a ainsi dénoncé des «décès suspects» chez les travailleurs d'Areva. A noter que le géant français fait coup double, puisqu'en plus du Global Award, il reçoit également le People Award, ou prix du public. Plus de la moitié des 12 000 internautes ayant pris part au vote lui ont aussi décerné le titre peu envié de société la plus irresponsable.

Visitez le site : http://www.publiceye.ch/fr/p63000080.html
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